Au retour de Roumanie, Noè Ponti commence à mesurer la portée de son exploit. Le Tessinois est devenu le premier nageur à s’imposer dans les trois distances – 50 m, 100 m, 200 m – en papillon lors des mêmes Championnats d’Europe en petit bassin.
Également médaillé d’argent sur le 100 m quatre nages, Noè Ponti ne va pas se reposer sur ses lauriers. Il s’accordera juste une coupure de trois jours à Noël dans sa préparation pour les Jeux de Paris qui comprend notamment des stages à St. Moritz et à Lanzarote. «Mes performances à Otopeni soulignent que je suis sur le bon chemin, se félicite-t-il. Que le travail accompli ces dernières a vraiment payé. Elles m’insufflent, par ailleurs, une très grande confiance. Elles décuplent aussi ma motivation à l’entraînement.»
Noè Ponti avait annoncé le mois dernier son choix de ne pas disputer les Championnats du monde de Doha en février prochain. «Je suis déjà qualifié pour les Jeux de Paris. Je n’ai pas besoin d’enchaîner les compétitions», glisse-t-il. Il sera, en revanche, présent au printemps aux Championnats de Suisse avant d’entamer la dernière ligne droite vers Paris. L’objectif sera, bien sûr, de briller comme en 2021 à Tokyo où il avait cueilli le bronze du 100 m papillon.
A Otopeni, Noè Ponti a, en tout cas, marqué les esprits avec un record d’Europe sur le 100 m papillon et un chrono à seulement 0’’04 du record du monde sur le 50 m papillon. Il a prouvé en Roumanie qu’il avait su tirer les leçons de ses échecs lors des derniers Championnats du monde de Fukuoka où il n’avait pas vraiment tenu son rang avec une septième place sur le 100 m papillon. Il a ainsi travaillé davantage à l’entraînement les trois autres nages pour étoffer son registre. Cette nouvelle orientation s’est avérée apparemment extrêmement bénéfique.