Président du CIO, Thomas Bach se défend d'avoir trop hésité avant de reporter les JO de Tokyo en raison de la pandémie de coronavirus.
«En tant que dirigeant, vous ne pouvez pas vous permettre de prendre des décisions instinctives dans un contexte si émotionnel», lâche-t-il dans un entretien au «Welt am Sonntag».
«Au final, l'enjeu est la survie à long terme des Jeux olympiques et de l'héritage culturel des JO», souligne l'Allemand de 66 ans. Selon lui, la seule décision qui aurait pu être prise très rapidement est une annulation pure et simple des Jeux olympiques 2020. Ce qu'aucun membre de la Commission des athlètes n'a souhaité, précise-t-il.
Le CIO a acté le 24 mars le report des JO de Tokyo, annonçant six jours plus tard les dates pour 2021 (du 23 juillet au 8 août). Thomas Bach, à qui l'on a reproché de trop tarder à arrêter cette décision inéluctable, a par ailleurs répété qu'une annulation n'avait jamais été envisagée.
«Pour contrer les théories du complot, il s'agit d'expliquer clairement les choses: le CIO aurait été assuré contre une annulation, ce qui n'est pas le cas avec un report», a déclaré le champion olympique 1976 de fleuret par équipe. «Pour un report, nous avons besoin de l'approbation du Comité d'organisation qui doit être prêt à travailler un an de plus. Le gouvernement japonais doit en outre pouvoir continuer à soutenir les préparatifs.»