Jolanda Neff tentera de reprendre son élan ce week-end lors de l'étape de Coupe du monde de VTT à Albstadt (GER), après la grippe qui lui a fait manquer l'ouverture il y a trois semaines au Brésil. Sa carrière reste jalonnée de hauts et de bas.
Les coups durs et les moments de gloire se sont succédé comme un fil rouge ces dernières années pour la championne olympique de Tokyo 2021.
Dernièrement, elle se réjouissait de renouer avec la compétition à Petropolis, au Brésil, pour l'ouverture de la Coupe du monde, qu'elle avait préparée avec soin. «Au lieu de ça, je suis restée clouée au lit quinze jours par la fièvre et le mal de tête. J'ai mis trois semaines à m'en remettre», a raconté la blonde vététiste de 29 ans à Keystone-ATS.
Point d'interrogation
Les amateurs se souviennent que sa carrière n'avait tenu qu'à un fil à fin 2019, quand elle s'était rompu la rate lors d'une chute à l'entraînement aux Etats-Unis. Quelques mois plus tôt, elle s'était fracturé la main gauche. Son titre à Tokyo, devant ses compatriotes Sina Frei et Linda Indergand, a été une sorte de résurrection sportive.
Neff aborde Albstadt en manque de certitudes. Avant de tomber malade, elle se sentait plus affûtée qu'à l'approche des JO. «Aujourd'hui, ma forme n'est évidemment plus la même», confie la quadruple championne d'Europe et triple lauréate du général de la Coupe du monde.
Le mieux pour elle est d'«accepter sa vulnérabilité», comme elle le dit. «C'est l'histoire de ma vie.» Mais elle assure avoir gagné en maturité. Aux JO de Rio en 2016, elle n'était pas prête à faire face aux attentes et avait échoué à la 6e place en cross-country et au 8e rang de la course sur route.
En vue des JO 2024 à Paris, elle aura intérêt à se montrer plus constante. Un changement de règlement fait que seuls deux athlètes par pays seront autorisés au départ, chez les femmes comme chez les hommes. La possibilité d'obtenir un troisième dossard sur la base du classement par nation a été supprimée.
jos, ats