L'agence nationale antidopage chinoise a réagi lundi à un article du New York Times affirmant que trois nageurs chinois cités dans un scandale de dopage avaient déjà été impliqués dans des affaires antérieures. Elle accuse le journal de violer «l'éthique et la morale des médias».
Le quotidien américain a rapporté vendredi que trois nageurs chinois parmi les 23 mêlés à un scandale de dopage avant les Jeux olympiques de Tokyo en 2021 avaient été contrôlés positifs à des substances interdites dans des affaires distinctes plusieurs années auparavant. Selon cet article, les trois athlètes – dont deux médaillés d'or olympiques de 2021 et un détenteur actuel du record du monde – ont été contrôlés positifs au clenbutérol en 2016 et 2017.
«Violation de la vie privée»
Les autorités chinoises avaient soutenu que les trois athlètes avaient ingéré la substance par inadvertance à travers de la viande contaminée, et aucune mesure disciplinaire n'avait alors été prise.
«Nous avons remarqué la divulgation non autorisée de documents et d'informations non publiques, ainsi que la violation de la vie privée des athlètes (y compris des mineurs) par des médias comme le New York Times», a déclaré à l'AFP l'Agence chinoise antidopage (Chinada). L'instance affirme que le journal «a mal interprété les résultats positifs au clenbutérol causés par la contamination de la viande comme un dopage intentionnel de la part des athlètes».
Seuil largement dépassé
L'Agence mondiale antidopage (AMA) a indiqué vendredi que les trois athlètes en question présentaient des taux de clenbutérol entre «six et 50 fois inférieurs» au seuil minimum de déclaration actuellement utilisé par l'agence, sans préciser néanmoins la raison pour laquelle les trois cas n'avaient pas été rendus publics à l'époque.
«Il s'agit d'une violation de l'éthique et de la morale des médias, d'une tentative d'induire le public en erreur sur le travail antidopage et d'une grave atteinte à la réputation de l'AMA, de la Chinada et du système antidopage mondial», a de son côté jugé l'agence chinoise. Elle a dit se «réserver le droit de prendre les mesures juridiques qui s'imposent contre le New York Times» et d'autres organes de presse.