Vienne
L'Ukraine a rejeté la demande de l'Autriche d'extrader l'ancien champion olympique de judo Peter Seisenbacher, recherché pour abus sexuels sur mineurs à Vienne et arrêté en août à Kiev. Mais les autorités ukrainiennes ont donné cinq jours au médaillé d'or aux JO 1984 et 1988 en poids moyens pour quitter le pays.
"L'ambassade autrichienne à Kiev nous a informés qu'il y avait une décision négative concernant l'extradition et que M. Seisenbacher devait quitter le pays avant le 12 octobre", a déclaré la porte-parole du ministère, Britta Tichy-Martin, à l'agence autrichienne Austria Press.
Le double champion olympique a été arrêté le 1er août à Kiev à la demande de Vienne au terme de sept mois de cavale. Il a ensuite été libéré mi-septembre en attendant que la demande d'extradition autrichienne soit examinée.
Se fondant sur le fait que, selon la loi ukrainienne, le délai de prescription pour de tels crimes a expiré, la justice ukrainienne "a annulé la détention provisoire de Seisenbacher" et l'a donc remis en liberté, avait expliqué le parquet de Kiev.
L'ancien judoka est accusé d'abus sexuels sur deux fillettes dont il était l'entraîneur à Vienne, sur une période allant de la fin des années 1990 au début des années 2000.
Selon le parquet autrichien, l'une des victimes, âgée de 11 ans au moment des faits, aurait subi des abus durant trois ans. L'ancien judoka est également accusé de tentative d'abus sexuel sur une troisième enfant.
L'ex-judoka avait mis un terme à sa carrière en 1988, un mois après être devenu à Séoul le premier judoka à conserver l'or olympique. Outre ses deux titres olympiques des moins de 86 kg, il avait également décroché l'or mondial en 1985 et européen en 1986.
Peter Seisenbacher, qui a toujours refusé de s'exprimer au sujet des accusations qui pèsent sur lui, fait l'objet d'un mandat d'arrêt international depuis qu'il ne s'est pas présenté à son procès d'assises à Vienne, en décembre.
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