Ralph Stöckli «La cérémonie d’ouverture des JO sera un événement unique en son genre»

ats

11.8.2023 - 16:58

Swiss Olympic avait convié les représentants des médias à un point presse vendredi, un an jour pour jour avant la clôture des JO de Paris 2024 (26 juillet-11 août). Les défis sont nombreux, même si les Suisses se réjouissent de se déplacer en voisins.

Ralph Stöckli, heureux d'aller à Paris dans un an.
Ralph Stöckli, heureux d'aller à Paris dans un an.
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«La proximité géographique est très appréciable, que ce soit pour nous, les familles ou les supporters», convient Ralph Stöckli, Chef de mission de Swiss Olympic. «Tous les interlocuteurs avec lesquels j'ai parlé sont ainsi motivés à l'idée de loger au Village olympique, même lorsque leur discipline se déroule sur un site excentré», poursuit-il.

Après des JO de Tokyo 2021 - et de Pékin 2022 - marqués par le Covid et ses innombrables restrictions, Paris 2024 marquera un retour à la normalité très attendu et très apprécié du côté de Swiss Olympic. «La cérémonie d'ouverture sera même un événement unique en son genre avec la présence attendue de 600'000 personnes», glisse l'ancien curleur, le sourire aux lèvres.

«Cette cérémonie constituera d'ailleurs un gros défi pour les plus jeunes athlètes, pour ceux qui vivront par exemple leurs premiers Jeux olympiques. Ce sera particulier à gérer sur le plan mental», souligne Ralph Stöckli, conscient que la pression ne sera pas la même qu'à Tokyo où le public était absent et les médias moins présents et moins envahissants.

«Il y aura une stratégie individuelle à trouver concernant la manière de gérer la pression extérieure. Certains athlètes ont besoin d'avoir leurs coaches et leurs amis à leurs côtés pour mieux performer, alors que d'autres ont besoin d'être au calme pour donner leur pleine mesure», note le St-Gallois.

Dans leur bulle

«Personnellement, je me mets de toute manière dans ma bulle à la veille de mon entrée en lice en compétition», explique le spécialiste de gymnastique artistique Eddy Yusof, présent lors de ce point presse organisé à Berne. «Mais honnêtement, le jour de la compétition, je n'ai pas senti de différence au niveau du stress entre Rio 2016 et Tokyo 2021», glisse-t-il.

Chef du sport de performance à la Fédération suisse de judo, Dominique Hischier estime que des ajustements seront nécessaires. «Nos athlètes effectueront leur préparation à la maison, et se déplaceront à Paris 2-3 jours avant leur entrée en lice afin de se mettre dans leur bulle», explique-t-il. «Les athlètes doivent se focaliser sur leur propre routine. A nous de faire en sorte que les facteurs extérieurs soient le plus simples à gérer.»

Une première avec le train

Sur un plan logistique, la tâche de Swiss Olympic sera évidemment bien plus simple que lorsqu'il s'agit de rejoindre l'Asie. On se réjouit ainsi de pouvoir se déplacer en train jusqu'à Paris. «C'est la première fois qu'on peut se déplacer de manière si élégante», sourit Susanne Böhlen, qui s'occupe de la logistique pour les JO au sein de Swiss Olympic. «Même pour Londres 2012 ce n'était pas possible», rappelle-t-elle.

«Mais on connaît tellement bien Paris qu'on pourrait sous-estimer certains aspects», concède Susanne Böhlen, consciente que grèves ou manifestations pourraient venir gâcher la fête. «On doit bien évidemment avoir un plan B, même si ce n'est plus à cause du Covid. Notre rôle est d'anticiper les problèmes et de trouver des solutions. Nous savons que les transports constitueront un défi. Mais nous avons entière confiance dans le Comité d'organisation.»