Les propriétaires des franchises de NFL ont approuvé des mesures visant à renforcer la politique d'embauche d'entraîneurs et coordinateurs issus des minorités, dite «Rooney Rule».
Désormais, les équipes seront tenues de faire passer des entretiens à au moins deux candidats externes issus des minorités pour les postes d'entraîneur en chef, au lieu d'un jusqu'à présent et à au moins un candidat issu des minorités pour ceux de coordinateur, a indiqué la NFL.
Au moins un candidat externe issu d'une minorité devra être auditionné pour des postes de directeur des opérations football ou de directeur général. La NFL a outre étendu la «Rooney Rule» à un plus large éventail de postes de direction dans chaque franchise.
«La NFL est attachée à la diversité, l'équité et l'inclusion, ce qui, à mon avis, est essentiel à notre succès continu», a déclaré le commissaire de la Ligue, Roger Goodell, ajoutant que «nous pouvons et devons faire plus».
La NFL a été l'une des premières ligues sportives professionnelles à exiger de ses équipes qu'elles auditionnent au moins un candidat issu des minorités pour des postes d'entraîneur et de dirigeant par le biais de la «Rooney Rule» en 2003.
Mais malgré cette politique d'ouverture, seulement quatre des 32 postes d'entraîneur en chef sont occupés par des techniciens issus des minorités, dans une ligue où 70% des joueurs sont afro-américains.
Si le renforcement de la «Rooney Rule» a été adopté, la NFL a en revanche rejeté le principe d'incitation à l'embauche de ces techniciens.
Selon cette proposition, une équipe qui aurait engagé un entraîneur en chef issu des minorités aurait vu sa place au troisième tour de draft grimper automatiquement de six rangs. Une équipe qui aurait embauché un directeur général issu des minorités aurait gagné dix places. Cette idée a été fortement critiquée au sein de la ligue.
«Je pense que parfois, vous pouvez faire la mauvaise chose en essayant de faire la bonne chose», a ainsi déclaré à la radio CBS Sports Anthony Lynn, un des quatre entraîneurs issus des minorités à la tête des Los Angeles Chargers.
Selon lui, les entraîneurs afro-américains «ont simplement besoin qu'on leur donne la possibilité» d'entraîner plutôt qu'un coup de pouce grâce à un programme d'incitation.