Samedi soir à Ouchy lors du Masters 3x3 comptant pour le World Tour, Lausanne s'est incliné 22-19 en finale après avoir mené 18-14 face à Anvers. Mousquetaire ibérique du club vaudois, Carlos Martinez a tout essayé pour aider ses coéquipiers.
Il fallait le voir devant l'une des tribunes du stade provisoire à Ouchy les bras en croix, poings serrés et bouche grande ouverte. Samedi, lors des trois matches, Carlos Martinez a été le facteur X côté vaudois. Ses tirs à distance ont souvent permis à son équipe de prendre le large, notamment en quarts et en demi-finale. Et l'Espagnol de 27 ans ne s'est pas privé pour faire le show avec le public lorsqu'il avait la main chaude.
Cela fait maintenant plus d'une année que l'Ibère sillonne le monde avec Lausanne. Par quel miracle en fait ? «C'est Gilles (réd: Martin) qui m'a contacté pour me demander si j'avais envie de rejoindre l'équipe, raconte l'Espagnol au sortir de cette finale perdue bêtement. Il m'avait vu jouer en Asie et j'ai rapidement accepté.»
Merci Lausanne
Est-ce à dire que le 3x3 n'est pas assez développé en Espagne, un pays pourtant très important de la planète basket ? «C'est que le règlement du World Tour impose d'avoir des points pour participer et en Espagne, certains joueurs n'en ont pas assez», explique le natif de La Corogne qui voyage une bonne partie de l'année. «L'an dernier, j'ai visité 18 pays, précise-t-il. Et cette année je n'ai pas compté. C'est dur, mais j'aime ça.»
Basé à Alicante, Carlos Martinez ne voit pas souvent sa maison : «Je dois passer moins de six mois là-bas. Mais je ne pourrais pas rêver meilleure vie. Je voyage avec mes amis tout en faisant le sport que j'aime. Oui c'est difficile, mais je ne pourrais être plus heureux que maintenant. Je suis vraiment reconnaissant de pouvoir jouer avec ces gars. Grâce à eux, je peux jouer le World Tour et j'essaie de donner mon maximum sur le terrain pour les remercier de m'avoir offert cette opportunité.»
Prochaine étape : Debrecen
En 3x3, le règlement est assez particulier. Pour grimper au classement des meilleurs joueurs, il faut engranger un maximum de points sur une année à la manière du classement ATP ou WTA par exemple. Et le 1er novembre de cette année, le classement sera figé et l'on connaîtra alors les trois premiers pays qui pourront aller aux JO de Paris. Pour les cinq autres nations restantes qui seront autorisées à jouer dans la capitale française, il s'agira de passer par des tournois de qualification l'année prochaine.
C'est pour cette raison que les Lausannois n'ont pas le temps de ressasser leur défaite. La semaine prochaine, Carlos Martinez & Cie seront à Debrecen en Hongrie pour la prochaine étape. Et ils ne devraient pas lever la tête du guidon jusqu'à la finale de Djeddah en décembre. Mais ils adorent ça.