Barnabé Delarze et Roman Röösli seront parmi les athlètes les plus attendus ce week-end sur le Rotsee. Avec des ambitions mesurées toutefois.
En effet, les vice-champions du monde ne considèrent toutefois pas ces Européens que comme un «objectif intermédiaire». Ils ont déjà en tête les prochains Mondiaux et, par voie de conséquence, les JO 2020.
Ces championnats d'Europe en Suisse tombent ainsi presque mal pour la délégation de Swiss Rowing, en cela qu'il est difficile pour les rameurs nationaux de faire complètement l'impasse sur un championnat qui se déroule au pays. Pourtant, l'enjeu de cette année est bien de réussir aux championnats du monde à Linz (25 août – 1er septembre), car ceux-ci compteront pour l'attribution des places aux Jeux olympiques.
«Or il est impossible, en aviron, de 'piquer' cinq ou six fois par saison», explique Barnabé Delarze à Keystone-ATS. «Il faut choisir un voire deux pics de forme, pas plus.» Le Vaudois confirme alors sans détour: ces Européens, bien qu'ayant lieu sur le Rotsee, ne constituent «qu'un objectif intermédiaire, même si un peu spécial du fait qu'ils se déroulent en Suisse, puisque toute la saison est axée sur les Mondiaux». Tout en précisant que lui et son partenaire Roman Röösli prendront ces joutes «très au sérieux car il s'agit tout de même d'un championnat international».
Si le deux de couple formé par le Vaudois et le Lucernois fait déjà partie des meilleurs du circuit, il n'a toutefois pas encore exploité tout son potentiel, selon Delarze. «Nous aimerions surtout parfaire les automatismes sur le bateau le plus possible pour que nous n'ayons même plus besoin de réfléchir à quand faire quel mouvement. Nous y arrivons de mieux en mieux à l'entraînement et la prochaine étape sera de réussir cela en compétition aussi, sous la pression et à une cadence plus haute. Cette progression représenterait le dernier pas significatif que nous pourrions effectuer», estime le rameur, qui a une nouvelle fois impressionné tout l'aviron suisse cet hiver lors des tests sur ergomètre.
Le tandem, qui a remporté ses deux courses de rentrée mi-mai à Duisbourg, sort d'un camp d'entraînement à Varèse. «Actuellement, c'est la grosse fatigue, reconnaissait Delarze mardi. Mais nous allons récupérer et affûter notre forme pour être prêts.»
Ce dont le Vaudois ne doute pas un instant. «Nous avons pu travailler tranquillement tout l'hiver. C'est la grande différence par rapport à la saison passée, puisque je m'étais blessé.» Ce qui pourrait donc compliquer la tâche des adversaires de Delarze et Röösli en 2019 et, pourquoi pas, en 2020 aussi.
ATS