Raphaël Géminiani, une des figures du cyclisme de l'après-guerre comme coureur puis comme directeur sportif, est décédé vendredi, a-t-on appris du maire de Clermont-Ferrand Olivier Bianchi et du directeur du Tour de France Christian Prudhomme. Tous deux ont confirmé une information du journal L'Équipe.
Âgé de 99 ans, Géminiani, surnommé le «grand fusil», est décédé de vieillesse dans la matinée dans une maison de retraite de la banlieue de Clermont-Ferrand, a appris l'AFP de son entourage. Vainqueur de 7 étapes sur le Tour de France, il a terminé à deux reprises sur le podium (2e en 1951, 3e en 1958).
Champion de France en 1953, vainqueur du classement de la montagne au Tour de France (1951) et au Giro (1952, 1957), le grimpeur à l'aise sur tous les terrains a connu une riche deuxième carrière de directeur sportif après sa retraite sportive en 1960. Il a accompagné dans ses équipes successives des grands noms du peloton comme Jacques Anquetil, Lucien Aimar ou encore Eddy Merckx.
«C'est un grand Monsieur du vélo qui s'en va. Je salue sa mémoire», a réagi le directeur du Tour Christian Prudhomme depuis Gevrey-Chambertin, où s'est achevée la 7e étape du Tour de France vendredi. «Il y aura une minute d'applaudissements au départ de la 8e étape» samedi, a-t-il ajouté.
«Il rêvait d'être maillot jaune et centenaire, il a raté la marche de peu. C'était une grande figure, un homme formidable qui avait le sens de la répartie. J'ai eu de la chance de le voir deux fois l'année dernière, il était ravi que le Tour revienne au Puy de Dôme», a encore expliqué Prudhomme.