Volleyball L’équipe d’Italie championne du monde

AFP

12.9.2022

La fougue et l’insouciance ont eu raison de l'expérience: la jeune équipe italienne a remporté le Mondial de volley dimanche en triomphant 3 sets à 1 de la Pologne, qui convoitait un troisième sacre d'affilée devant son public dans le Spodek de Katowice.

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Avec un seul joueur de plus de 26 ans et plusieurs talents, les Italiens ont mis fin à la domination polonaise dans cette compétition, après les titres de 2014 et 2018, et confirmé leur sacre européen de l'an dernier, déjà dans la Soucoupe (traduction littérale de Spodek) de Katowice. Ils renouent aussi avec le glorieux passé mondial de leurs aînés, les «Fenomeni» (phénomènes en italien), titrés trois fois consécutivement en 1990, 1994 et 1998.

À l'inverse, ce triplé qui tendait les bras aux Polonais, à domicile, leur échappe finalement. Ils ne succèderont donc pas aux Brésiliens, autre équipe à avoir réussi cette performance, dans les années 2000 (2002, 2006 et 2010).

Comme durant toute la compétition, l'Italie a pu s'appuyer sur Yuri Romano (25 ans), Daniele Lavia (22 ans) et Alessandro Michieletto (20 ans), le trio qui a progressivement ramené sur terre les supporters de la Soucoupe à force d'attaques tranchantes.

Giannelli en meneur d'hommes

À ces attaquants, il faut ajouter le passeur et capitaine de l'équipe : Simone Giannelli, sans doute le meilleur joueur de cette finale, sous les yeux de son entraîneur Ferdinando De Giorgi, passeur des «Fenomeni».

C'est pourtant l'autre capitaine, Bartosz Kurek, qui avait donné le ton en début de rencontre, enchaînant les attaques incisives et permettant à la Pologne de remporter la première manche au rythme des «raz, dwa, trzy» (un, deux, trois en polonais) scandés par le public.

Rien ne semblait alors pouvoir arrêter les Blanc et Rouge du meilleur joueur du Mondial 2018, qui débutaient le deuxième set par un cinglant 3 à 0. Mais en fin de deuxième manche, les Italiens ont su serrer le jeu au bon moment, remporter trois points de suite à 20-20 pour mener 23-20, puis égaliser.

Paradoxalement, les Polonais ont alors semblé se tendre, malgré leur expérience, et ont plié devant Romano et Michieletto, qui sont encore montés d'un cran dans la troisième manche. Malgré une dernière manche encore disputée, les Polonais ont fini par rompre, comme abattus, à l'image de ce point perdu à 20-17, où aucun des trois joueurs ne s'est jeté pour relancer la balle.

Les Italiens ont enfin pu exulter, et l'aigle blanc de la Pologne cessa de planer.