La Fédération néo-zélandaise de rugby (NZR) a signé avec Ineos, le géant britannique de la chimie et du pétrole, un contrat de parrainage. Il aussitôt été dénoncé par l'association écologiste Greenpeace.
Ineos est connue en Europe pour ses activités dans le sport. Elle est notamment propriétaire de l'équipe cycliste Ineos Grenadiers, de deux clubs de football (l'OGC Nice et le FC Lausanne-Sport) et actionnaire de l'écurie Mercedes qui domine la Formule 1 depuis 2014.
L'entreprise a signé un contrat de six ans qui lui permettra notamment d'apposer son logo sur les shorts des équipes masculines et féminines des All Blacks. Ce partenariat prévoit 8 millions de dollars néo-zélandais (5,1 millions de francs), chaque année pour la NZR, et cela à partir de 2022, selon la presse locale.
Greenpeace «écoeuré»
La nouvelle a été dénoncée mercredi par l'association écologiste Greenpeace, une de ses responsables locales, Juressa Lee, jugeant «écoeurant» le contrat de sponsoring avec le conglomérat pétrolier.
«Beaucoup de nos joueurs de rugby sont d'origine maorie ou descendants de peuples du Pacifique, des populations qui sont en première ligne face à l'élévation du niveau de la mer et aux précipitations extrêmes. On ne devrait pas leur demander de porter la marque d'un pollueur du climat comme Ineos», a-t-elle déclaré.
Le patron de la fédération, Mark Robinson, s'est de son côté réjoui de l'accord trouvé avec le géant britannique. «En compagnie d'Ineos Sport, nous sommes déterminés à favoriser le développement du rugby au cours des six prochaines années», a-t-il déclaré.
«Ineos apportera une approche innovante et son dévouement au partenariat avec nos équipes (...), des qualités que nous constatons dans tous les aspects de son activité, en particulier dans le domaine du développement durable, avec son engagement à assurer un avenir sans émissions de carbone, conformément à l'accord de Paris».