Dans son histoire, la National Basketball Association (NBA) a toujours été dominée par une majorité de joueurs américains. Néanmoins, on peut observer, depuis quelques années, une montée en puissance et une prise de pouvoir complètement inédite de joueurs Européens.
Le constat est clair : pendant des décennies, il a été extrêmement difficile de s'imposer dans la grande ligue du basketball pour un joueur provenant du continent européen. La carrière de certains joueurs devenus légendaires, à l'image de l'Allemand Dirk Nowitzki (premier joueur européen à être élu MVP de la saison régulière en 2007) ou d'un certain Tony Parker (multiple champion NBA), a permis de faire évoluer les mentalités et de mettre de côté certains préjugés des recruteurs et des observateurs de la NBA, ouvrant un nouveau champ des possibles aux talents venant d'Europe.
Cette évolution progressive nous amène au contexte exceptionnel et unique des cinq dernières années. En 2018, un certain Giánnis Antetokoúnmpo (de nationalité grecque) s'empare du trophée de MVP afin de devenir le deuxième Européen de l'histoire à recevoir ce titre. Depuis ce déclic, et ce jusqu'en 2022, toutes ces nominations individuelles ont été remportées par des joueurs Européens : une nouvelle fois par le Grec en 2019, et deux fois par le Serbe Nikola Jokić par la suite.
Cette période de quatre ans sans MVP américain est tout simplement la plus longue de l'histoire de la NBA. Et les prédictions des analystes n'annoncent aucun changement de dynamique. Au contraire, nous pourrions bien assister à la toute première période d'hégémonie européenne dans l'histoire du sport de la balle orange.
Dans un classement anticipant la saison prochaine présenté par la célèbre chaîne de télévision sportive américaine ESPN, on note en effet, quatre joueurs européens occupant les quatre places au sommet pour la toute première fois. On y retrouve ainsi Giánnis Antetokoúnmpo et Nikola Jokić pour les deux premières places. Alors qu'on observe l'avènement du jeune génie slovène Luka Dončić (23 ans) en troisième position, et la régularité du joueur franco-camerounais Joel Embiid en quatrième place.
Une véritable révolution s'opère en NBA et dans le basketball mondial mettant fin progressivement à la toute puissance des Américains dans leur sport national.