Les Gay Games 2022 sont repoussés d'un an, ont annoncé mercredi les organisateurs. Ceux-ci invoquent officiellement les restrictions de voyage liées au coronavirus à Hong Kong, la ville choisie pour accueillir l'événement.
Hong Kong continue d'appliquer des règles particulièrement strictes liées au Covid imposant aux visiteurs étrangers entre une et trois semaines de quarantaine dans un hôtel, ce qui maintient la ville en grande partie coupée du reste du monde.
Calqués sur le modèle des Jeux olympiques, les Gay Games ont lieu tous les quatre ans et réunissent des athlètes LGBTQ et hétérosexuels afin de promouvoir un message d'inclusion et d'égalité des droits. Environ 12'000 participants de plus de 100 pays étaient attendus pour l'évènement, prévu en novembre 2022.
D'autres raisons
Hong Kong avait devancé plus d'une douzaine d'autres villes pour accueillir ces Jeux, qui pour la première fois devaient se tenir en Asie. Mais avant même l'annonce de ce report, les Gay Games étaient apparus menacés à la fois par le coronavirus mais aussi par les turbulences politiques à Hong Kong, la Chine ayant décidé de donner un tour plus autoritaire au centre financier.
Le mois dernier, l'AFP avait révélé que Taiwan n'enverrait pas de délégation aux Gay Games par crainte que les athlètes ne soient arrêtés en vertu de la nouvelle loi sur la sécurité nationale de Hong Kong. Bon nombre des militants de Hong Kong emprisonnés pour avoir pris part au mouvement de protestation démocratique sont des activistes LGTBQ de premier plan. Et certains politiciens pro-Pékin avaient tenu des propos homophobes concernant ces Jeux ou les avaient présentés comme une menace pour la sécurité nationale.