Les championnats du monde de gymnastique artistique débutent samedi à Liverpool. La Suisse présente une équipe jeune et en pleine ascension.
27.10.2022, 14:10
27.10.2022, 14:12
ATS
Aux Jeux olympiques de Tokyo en 2021, les Suisses ont obtenu une excellente 6e place dans le concours par équipe avec la composition suivante: Pablo Brägger, Eddy Yusof, Christian Baumann et Benjamin Gischard. De ce quatuor, seul Gischard est présent à Liverpool, mais uniquement en tant que remplaçant après sa pause de plusieurs mois en raison d'une blessure. Brägger s'est retiré, Baumann et Yusof sont toujours blessés – tout comme Henji Mboyo, 12e du concours général aux championnats du monde il y a un an.
Le fait que les hommes suisses soient désormais largement représentés est une excellente nouvelle, comme le souligne la 4e place obtenue dans le concours par équipes en août aux Européens de Munich. David Huser, chef du sport d'élite à la FSG, n'aurait jamais cru un tel résultat possible. «Si quelqu'un avait prédit cela, j'aurais dit qu'il n'avait aucune idée de ce sport», a déclaré Huser lors d'un entretien avec l'agence Keystone-ATS.
Noe Seifert, Andrin Frey et Moreno Kratter font également partie de l'équipe en Angleterre, auxquels s'ajoutent Taha Serhani, rétabli, et Florian Langenegger, qui participe pour la première fois à un grand événement dans l'élite. L'objectif de la fédération est de se classer dans le top 12. Si l'équipe suisse parvient à se hisser pour la cinquième fois consécutive en finale des championnats du monde (top 8), elle sera directement qualifiée pour les prochains championnats du monde à Anvers. Ensuite, il s'agira de décrocher les douze billets pour la compétition par équipe en vue des JO de 2024 à Paris.
«Il est difficile d'estimer où nous nous situons au niveau mondial, explique Huser. Un classement dans le top 12 serait un très grand succès pour cette jeune équipe.» L'accent est cependant déjà mis sur les championnats du monde de 2023. Huser qualifie le chemin qui y mène de passionnant et espère qu'après le retour des vétérans, la concurrence interne sera «saine et bonne».
Aux championnats d'Europe de Munich, c'est surtout Noe Seifert, qui aura 24 ans samedi, qui a attiré l'attention. L'Argovien s'est classé 5e au concours général et a frôlé la médaille à la barre fixe en terminant 5e. Pour lui, la finale par équipe est possible «si nous exécutons tous parfaitement». Les Suisses disputeront les qualifications lundi matin dans la subdivision 1, en commençant par la barre fixe.
Si tout se passe normalement, Seifert atteindra la finale du concours général des 24 meilleurs. Par rapport aux Européens, il a changé un élément aux barres parallèles, ce qui a augmenté la difficulté. Aux anneaux, il a également augmenté la difficulté, mais cela n'a pas fonctionné et le risque lui semble trop grand.
Chez les femmes, la seule Suissesse à avoir obtenu une place à Liverpool est Anina Wildi, une Argovienne de 20 ans qui participe pour la troisième fois aux Championnats du monde. Avec sa 18e place aux championnats d'Europe, la Suisse ne peut pas participer à la compétition par équipe, car elle aurait dû se classer dans le top 13.