L'Association des joueurs de Nouvelle-Zélande (NZRPA) a dévoilé vendredi une proposition de financement visant à garder les All Blacks en mains néo-zélandaises. Cette proposition suscite la colère des administrateurs du rugby néo-zélandais qui cherchent à conclure un accord avec des investisseurs américains.
Le plan consiste à vendre 5% des droits des All Blacks dans le cadre d'une augmentation de capital qui attirerait les institutions financières néo-zélandaises et des investisseurs «amis». «La NZR conservera un contrôle bien plus important sur son avenir, une plus grande flexibilité et plus d'options, et partagera ses résultats futurs avec les Néo-Zélandais qui souhaitent investir dans l'entreprise», détaille la NZRPA dans une lettre à la Fédération.
L'association estime que sa proposition offre à la Fédération (NZR), à court d'argent, une alternative viable à la vente d'une partie de sa participation dans sa marque All Blacks à la société de capital-investissement Silver Lake Partners. Cette dernière prévoit de verser 280 millions de dollars pour acquérir 12,5% des droits commerciaux détenus par la NZR, et le droit de négocier des contrats de merchandising et de diffusion dans le monde entier.
Opposée à la proposition de Silver Lake, l'association des joueurs possède un droit de veto, en dépit du soutien unanime exprimé par la NZR lors de son assemblée générale annuelle. Sollicitée, la NZR n'a pour le moment pas fait de commentaires sur la teneur de ce plan des joueurs, mais son directeur général Mark Robinson, cité par plusieurs médias locaux, s'est d'ores et déjà dit «choqué et déçu» que cette proposition ait été remise aux médias avant la NZR.
Selon lui, elle contient par ailleurs des informations confidentielles que l'association des joueurs n'avait pas le droit de rendre publiques. «Il s'agit d'une violation fondamentale de la confiance et du partenariat auquel nous attachions jusqu'à présent une grande importance», a-t-il déclaré, accusant les joueurs de tenter de saboter l'accord avec Silver Lake.
Autant d'affirmations formellement rejetées par le président de l'association dex joueurs et ancien capitaine des All Blacks David Kirk. «Nous sommes face à une situation dans laquelle le rugby neo-zélandais pourrait changer pour toujours. L'idée que nous ne serions pas prêts à discuter et à débattre des différentes options est tout simplement absurde», a-t-il répliqué.