Dans un remake de la finale 2019, les Lions de Genève ont remporté leur 4e SBL Cup. Solides dans le dernier quart, les Genevois ont dominé Massagno 78-60 à Clarens.
Après 2013, 2015 et 2019, les Lions de Genève ont donc remporté un nouveau titre sur la Riviera. Le club du président Imad Fattal revient ainsi à deux longueurs de Fribourg Olympic.
Et la logique a été parfaitement respectée entre les deux meilleures équipes de la saison régulière. Au Pierrier, les Lions de Stimac ont attendu le dernier quart pour prendre leurs distances et s'envoler irrésistiblement vers la victoire.
Le score du dernier quart vaut mieux que mille mots avec un 25-4 en faveur des Genevois! On a le sentiment que l'accumulation des efforts a prétérité les Tessinois sur la longueur. Le fait d'avoir dû disputer leur demi-finale à 19h face à Union Neuchâtel a certainement pesé sur les organismes. Le coach Robbi Gubitosa l'a d'ailleurs déploré au terme de la partie: "Deux matches en moins de 24 heures, c'était trop pour nous. Du coup, Nottage a commencé à forcer ses tirs mais au moins il a pris ses responsabilités."
Sabeckis et Derksen se sont réveillés
Si le dernier quart fut un monologue genevois, le détonateur de ce succès mérité est intervenu durant la troisième période. D'un dunk rageur, Donatas Sabeckis a ramené son équipe à deux points (48-46), avant de planter un 3 pts et de permettre à ses couleurs de repasser en tête. "C'est le genre d'action qui booste et qui donne de l'énergie", note le meneur genevois Jérémy Jaunin.
Alors l'effet ne s'est pas tout de suite fait sentir, mais ces deux actions du Lituanien ont ramené de la lumière à des Lions qui semblaient un peu en baisse de régime. Mais Sabeckis (16 pts) ne fut pas le seul Genevois à sortir le grand jeu. Plutôt discret jusque-là, le top scorer Tim Derksen (13 pts) est monté en puissance, sans négliger l'apport défensif d'un Jérémy Jaunin.
En tête 56-53 après trois quart-temps, les Luganais ont coulé à pic en fin de rencontre. "On a été dur avec eux tout le match, poursuit le joueur genevois. On a couru et on a créé des fautes du début à la fin et on sait que Massagno n'aime pas trop courir. C'était un travail de longue haleine depuis le départ. On a été agressif et on a été cherché des fautes en étant adroit aux lancers francs derrière."
Les hommes de Robbi Gubitosa ont clairement payé leur indiscipline en offrant 38 lancers francs aux Lions. Ces derniers en ont converti 31. Les Tessinois ont eu réussi un 13/20. Ces 18 points d'écart derrière la ligne se retrouvent également au bilan final.
Dusan Mladjan impérial puis muet
En première mi-temps, Dusan Mladjan a fait la pluie et le beau temps au shoot avec 19 des 41 points de son équipe. L'ancien artilleur des Lions a même été plus précis à 3 pts qu'à 2, avec 44% de réussite lors des vingt premières minutes. Mais Mladjan s'est complètement éteint lors de la deuxième partie du match en restant muet. "Dusan était fatigué, mais je ne pouvais pas le changer, a expliqué Gubitosa. Il me manquait du banc, c'est évident. Marko Mladjan était blessé et Slokar ne doit être qu'à 30% de ses capacités, c'était mission quasi impossible dans de telles conditions."
Président heureux, Imad Fattal a vécu cette partie avec intensité. Debout dans des gradins presque vides en raison de la situation sanitaire, l'homme fort des Lions a un peu tremblé avant de savourer ce quatrième trophée: "J'ai senti que le match pouvait nous échapper, mais je savais que nous avions une meilleure profondeur de banc et qu'au quatrième quart on allait passr l'épaule."
Et le président de revenir sur ces moments particuliers partagés sans leurs fans: "Ca fait mal de ne pas pouvoir vivre ça avec nos supporters. Mais je vous dirais que de vivre en vase clos exacerbe les sentiments et cette appartenance au groupe. Comme on n'a pas de contacts avec les gens, on vit ça de manière plus forte au sein du groupe."