Samedi, Lucas Malcotti a remporté pour la première fois à Berne un tournoi de Coupe du monde. Le Valaisan a battu son pote de club Alexis Bayard pour une fin de rêve.
Dire que Lucas Malcotti a passé un week-end de rêve dans la capitale tient du doux euphémisme. Passé par les qualifications, le 163e au classement mondial a surmonté tous les obstacles pour décrocher sa première victoire en Coupe du monde.
«Que dire ? C'est beaucoup d'émotions, c'est juste magnifique, a expliqué le Valaisan de 28 ans à Keystone-ATS. De me dire que j'ai été le meilleur d'une Coupe du monde, c'est un rêve qui devient réalité. Je n'avais jamais fait de podium et là je décroche mon premier podium et ma première victoire, c'est incroyable. Je pense que je ne réalise pas encore totalement.»
Ce succès en Coupe du monde a quelque chose de surprenant si l'on s'attache au classement du Valaisan avant ce rendez-vous bernois. Mais le Sédunois explique très bien sa situation : «J'ai eu une saison compliquée l'an dernier avec quelques blessures et des problèmes privés. J'ai souffert du talon d'Achille et eu un gros impact sur le genou. Cela m'a fait descendre au classement mondial, mais je savais que je n'étais pas 163e. Mon niveau fait partie du top 30 et ça j'en suis sûr. Je l'ai déjà montré par équipe avec un titre mondial notamment.»
Le succès bernois a fait grimper Malcotti à la 45e place. Il n'est devancé en Suisse que par Alexis Bayard (8e) et Max Heinzer (40e). «Maintenant j'ai trouvé un bon équilibre, poursuit-il. C'est sain. J'ai un nouveau préparateur physique et je m'entraîne plus qu'avant d'une manière différente. Je le ressens sur la piste.»
Focus sur l'équipe en vue des JO
Dimanche lors du concours par équipe, Lucas Malcotti a évoqué une certaine fatigue. Logique. La Suisse n'a pu faire mieux que 7e. Les résultats par équipe en Coupe du monde sont essentiels au moment de penser aux JO de Paris. «Actuellement, je ne pense pas à l'individuel en ce qui concerne la qualification pour les JO, appuie le Valaisan. Je suis concentré sur l'équipe. Vancouver, Heidenheim, Buenos Aires, ce sont les trois objectifs. Après, bien sûr, il y a aussi l'individuel qui compte avec des opportunités d'aller chercher des podiums en Coupe du monde. Ce que j'ai fait à Berne.»
De voir deux Valaisans se disputer la victoire d'une épreuve de Coupe du monde fait penser que le Canton a peut-être trouvé une recette miracle. «Je ne sais pas, glisse Lucas Malcotti en souriant. On a peut-être la tête un peu dure. On ne lâche rien même quand on a mal. Je remarque certaines situations lors des assauts. Tu dois souvent te battre contre toi-même pour trouver la solution et aller mettre des touches. On peut parler d'un côté dominant-dominé et nous on aime bien dominer.»