Tour de France Encore de la casse ! Des favoris touchés

ats

28.6.2021 - 17:46

28.6.2021 - 17:46

Une hécatombe ! Les favoris du Tour de France ont tous connu des problèmes dans la 3e étape dont est sorti vainqueur le Belge Tim Merlier, un coéquipier du maillot jaune Mathieu van der Poel, après un final chaotique et une multiplication de chutes.

Les sprinters ont été concernés puisque Caleb Ewan a entraîné au sol Peter Sagan dans les 200 derniers mètres. Les coureurs du classement général aussi, à l'exemple du Slovène Primoz Roglic, blessé dans sa chair et principal perdant sur le plan comptable de cette étape aux lourdes conséquences à venir.

Roglic, qui a chuté à 10 kilomètres de l'arrivée, a perdu près d'une minute sur le vainqueur de l'année passée, son compatriote Tadej Pogacar, lui-même retardé dans la descente sinueuse vers Pontivy. Des principaux candidats à la victoire finale, Richard Carapaz a été le seul à figurer dans le groupe de tête sur la ligne d'arrivée.

L'Equatorien est aussi le seul du quatuor de départ de l'équipe Ineos à être passé jusqu'à présent entre les chutes. Après le retard concédé par Richie Porte et Tao Geoghegan Hart, Geraint Thomas a ajouté son lot aux malheurs de la plus puissante équipe du peloton. Le vainqueur du Tour 2018 a chuté une quarantaine de km après le départ de Lorient et a été touché à l'épaule droite. Selon le premier diagnostic, le vainqueur du Tour 2018 souffre d'une luxation.



Abandon pour Ewan

Le bilan est très lourd pour d'autres candidats aux honneurs. En priorité pour Ewan, censé être le sprinter numéro un du Tour 2021 et contraint à l'abandon en raison d'une fracture de la clavicule droite. Pour son compatriote Jack Haig aussi, venu en leader de l'équipe Bahrain.

"C'est la plus grande course, tout le monde est nerveux", a rappelé le maillot jaune, le Néerlandais Mathieu van der Poel, qui a travaillé pour Merlier dans les deux derniers kilomètres. "Les coureurs du classement général se retrouvent face aux équipes des sprinters. Les derniers kilomètres ont été très rapides".

"Le danger nous guette partout", a ajouté van der Poel, interrogé sur le choix d'un tracé rapide et tortueux pour rejoindre Pontivy, ville-étape inédite. "Il y a eu aussi des chutes aujourd'hui sur des routes droites et larges. C'est dur de trouver une solution".



"La vitesse est trop élevée"

L'association des coureurs avait demandé la neutralisation des temps aux 5 kilomètres. Sans être entendue par les officiels décidés à appliquer le règlement qui fixe aux 3 kilomètres ce seuil en cas de chute ou d'accident. Une autre décision aurait-elle changé le cours des choses ? "La vitesse est trop élevée", a estimé van der Poel.

Avec van der Poel et Merlier, la formation Alpecin a réussi en tout cas ses débuts dans le Tour. Néophyte dans la Grande Boucle à l'âge de 28 ans, Tim Merlier a réédité sa performance de début de Giro quand le Belge avait gagné une étape dans la première semaine. Cette fois, son succès s'est doublé de la deuxième place de son compatriote Jasper Philipsen dans un sprint dénaturé.

Schär s'illustre

Un Suisse s'est illustré durant cette étape, Michael Schär (AG2R), qui est passé à l'offensive. Le Lucernois de 34 ans - qui a été élu combatif du jour - et ses deux derniers compagnons d'échappée ont été repris à moins de 7 km de l'arrivée par ce qu'il restait d'un peloton principal alors déjà scindé par les chutes.

Stefan Küng fut le premier Helvète à rallier l'arrivée, dans le même temps que Tadej Pogacar soit à 26'' du vainqueur. Victime d'une luxation de l'articulation de l'épaule droite, Marc Hirschi a connu une nouvelle journée difficile, concédant 3'00''. Silvan Dillier a quant à lui perdu 1'21'', comme Primoz Roglic.

Mardi, les sprinteurs disposent d'une autre chance entre Redon et Fougères dans la 4e étape, limitée à 150,4 kilomètres et sans la moindre côte classée.

ats