Roman Mityukov (19 ans le 30 juillet) dispute à Gwangju ses premiers Mondiaux dans l'élite. Il est avant tout là pour apprendre.
«Mon premier objectif est d'acquérir de l'expérience», souligne le Genevois, qui sera en lice sur 100 (séries et demi-finales le lundi 22) et sur 200 m dos (le jeudi 25).
- Comment vous sentez-vous avant le début de ces joutes?
«Je suis un peu stressé, ce sont mes premiers championnats du monde dans l'élite. Mais je reste confiant. J'ai livré de solides entraînements au cours des deux dernières semaines. Je suis prêt physiquement et mentalement. Il y aura certainement de la tension pour ma première course. Mais, même si je me plante en raison du stress, j'aurai l'occasion de me rattraper.»
- Quels sont vos objectifs pour ces Mondiaux ?
«Je veux avant tout pouvoir acquérir de l'expérience. Et j'aimerais battre mes deux records de Suisse (réd: 54''72 sur 100 m dos, 1'58''65 sur 200 m dos). J'aimerais aussi pouvoir me rapprocher des limites qualificatives pour les JO 2020 (réd: 53''85 sur 100 m dos, 1'57''50 sur 200 m dos), même si je suis bien conscient qu'elles seront difficiles à aller chercher.»
- Les Jeux olympiques constituent-ils donc déjà un objectif pour vous en 2020?
«J'essaie de ne pas trop y penser, afin que cela ne me porte pas malheur. Je me concentre pleinement sur ces Mondiaux. Je verrai ensuite si les JO peuvent constituer un objectif pour 2020, après avoir vu ce dont je suis capable. Mais c'est certain que les JO 2024 seront mon grand objectif.»
- Vous avez pu côtoyer le champion d'Europe Jérémy Desplanches depuis le 8 juillet, date du début du camp de préparation de l'équipe de Suisse. Est-ce que sa présence vous apporte quelque chose?
«Il me donne beaucoup de conseils. On peut vraiment parler de tout et de rien avec lui. En plus, il vient du même club que moi (réd: Genève Natation). C'est quelqu'un que j'admire, car il a montré qu'il était possible de devenir champion d'Europe tout en nageant pour la Suisse.»
- Pourriez-vous l'imiter en partant à l'étranger pour intégrer un groupe d'entraînement de très haut niveau?
«Pas forcément. Il a clairement fait le bon choix, c'est certain. Mais je me sens parfaitement bien à Genève. J'y suis épanoui, avec mes études universitaires, ma famille, mes amis. Tout est parfait pour moi, j'ai tout ce que je veux à portée de main. C'est évidemment un plus de pouvoir s'entraîner avec de meilleurs nageurs, comme c'est le cas pour Jérémy à Nice. Mais je n'ai aucun problème à être le meilleur nageur de mon groupe.»