Le Kényan Cornelius Kangogo, 28 ans, a rétabli la domination kényane à Morat - Fribourg. Au terme d'une course relevée, il s'est imposé devant le Genevois Tadesse Abraham, double vainqueur de l'épreuve.
Les deux hommes, très longtemps au coude-à-coude, se sont livré un beau mano a mano. Finalement, le plus frais et le plus véloce des deux - en référence à ses records sur piste supérieurs à ceux de son adversaire marathonien - l'a emporté, pour cinq secondes.
Kangogo a gagné en 52'12, un des très bons chronos dans l'histoire de cette épreuve commémorative de 17,17 km. Il est le premier Kényan à gagner depuis 2015. Son dauphin Abraham a couru en 52'17, son meilleur chrono sur ce parcours, trois semaines seulement après sa 6e place au marathon de Vienne. L'Erythréen Haftom Welday est arrivé 3e en 53'12, tandis que le deuxième Suisse, le Jurassien Jérémy Hunt, se classait 8e en 55'21.
«Elle était plus forte»
Dans des conditions atmosphériques idéales, la course féminine a aussi débouché sur un beau duel et de bons temps. La Vaudoise Maude Mathys, en quête d'un 3e succès, a été devancée cette fois, de quinze secondes, par l'Ethiopienne Habela Genet Abdurkadir (1h01'48), déjà gagnante il y a une semaine des 20 km de Lausanne. La Bernoise Melanie Maurer a pris une étonnante 3e place.
Triple lauréate de Sierre - Zinal et des Championnats d'Europe des courses de montagne, Maude Mathys a eu à faire cette fois à plus forte qu'elle, comme elle l'a reconnu. La coureuse d'Ollon a dû laisser filer sa rivale éthiopienne dans la montée de la Rue des Alpes près de l'arrivée, après avoir fait la course en tête
Pour cette première édition «post-Covid», les organisateurs ont fait de grands efforts pour monter un plateau d'élite et assurer l'accueil des populaires dans un contexte sanitaire qui reste difficile.
Le directeur de la course Olivier Gloor s'est dit heureux du résultat, malgré la baisse de la participation: «Le nombreux public le long du parcours et l'ambiance à l'arrivée nous montrent que Morat - Fribourg reste une institution ici, comme Gottéron ou la Saint-Nicolas. Nous avons fait le plein d'émotions», s'est-il réjoui.