Andy Kistler va diriger sa première édition du CHI de Bâle... trois ans après sa nomination. L'ancien chef des sauteurs suisses et son équipe ont dû faire avec deux annulations dues à la situation sanitaire.
Andy Kistler, vos débuts en tant que CEO ont été difficiles avec deux annulations et des pertes financières. Avez-vous été tenté de jeter l'éponge?
«Peu après la deuxième annulation, qui a été décidée peu avant le début des compétitions, la frustration était énorme. Le comité d'organisation s'est demandé s'il allait repartir une troisième fois. Mais les réactions positives nous ont vite fait regarder vers l'avant. Au niveau financier, on ne donne pas de chiffre, mais il s'agit de sommes substantielles, surtout en ce qui concerne la deuxième annulation.»
Bâle propose les plus grosses primes de toutes les étapes de la Coupe du monde. Pourquoi?
«Nous voulons faire partie des meilleurs concours du monde, et avoir les meilleurs cavaliers avec leurs meilleurs chevaux. C'est notre vision. Et la dotation en fait partie. Au total, elle se monte à un million de francs. Avec 330'000 francs pour le saut Coupe du monde, on entre dans la catégorie la plus élevée. Mais en premier lieu, on veut créer un évènement dans un environnement de bon goût, auquel chacun est le bienvenu.»
Bâle organisera la finale de la Coupe du monde en 2025. Mais vous avez déjà dit que l'étape bâloise aura aussi lieu normalement en janvier dans deux ans, en plus de la finale en avril. Personne n'avait jamais fait ça. Pourquoi oser ce pas?
«Cela semble fou, mais cela a du sens. Le public est habitué au rendez-vous de mi-janvier. On ne veut pas briser les habitudes de nos fidèles clients. De plus, il y a une forte demande dans le domaine de l'hospitalité. Les grandes entreprises de la région bâloise sont derrière cet évènement, ainsi que la branche du tourisme. La finale de la Coupe du monde dispose d'autres caractéristiques. Cela parle en premier lieu à un public international. Le programme est aussi différent, et le budget est de 50% supérieur.»