Lea Sprunger joue décidément de malchance en ce début de saison estivale. La Vaudoise de 31 ans souffre d'une "petite rupture du tendon d'Achille gauche", a-t-elle annoncé mardi à l'occasion d'une conférence de presse virtuelle organisée par Swiss Athletics.
"J'avais arrêté de courir pendant dix jours en raison d'une lésion à un mollet", qui l'avait contrainte de déclarer forfait pour les Mondiaux de relais à la fin avril à Chorzow. "J'allais mieux à mon retour aux Pays-Bas le 9 mai et ai pu recommencer à courir. Mais mon mollet et mon tendon ont réagi assez violemment", a-t-elle précisé.
Lea Sprunger a donc décidé de passer une IRM, qui a révélé une petite rupture sur le tendon d'Achille. Elle a repris un entraînement alternatif depuis dix jours. "Le mollet et le tendon ont bien réagi ces derniers jours. Et hier (réd: lundi), j'ai fait des 100 mètres sans ressentir de douleur", a-t-elle souligné.
La championne d'Europe 2018 et 4e des Mondiaux 2019 sur 400 m haies demeure donc optimiste. "Ca peut paraître alarmant, mais je reste confiante. J'ai tout à disposition ici (réd: à Papendal) pour faire les meilleurs soins possibles. J'espère qu'on est dans la bonne direction", a-t-elle affirmé.
"J'ai encore le temps. Je suis déjà qualifiée pour les Jeux, donc je n'ai pas de pression de ce côté-là", a souligné Lea Sprunger. "Il me reste suffisamment de temps pour être en forme à la fin juillet" pour les JO de Tokyo, ultime objectif d'une carrière qui s'arrêtera à la fin de la saison.
L'incertitude demeure forcément concernant la suite de son programme. "J'espère renouer avec la compétition à l'occasion de la Coupe d'Europe par équipes (réd: 19/20 juin à Cluj), en douceur avec un relais, et disputer mon premier 400 m haies lors des championnats de Suisse", les 26 et 27 juin à Langenthal, a-t-elle souligné.
"Je peine à me visualiser sur le podium"
Lea Sprunger sait qu'elle paie l'immense charge de travail à laquelle elle s'astreint depuis des années. "A 31 ans, je commence gentiment à payer les lourds efforts fournis à l'entraînement. Mon tendon me dérange depuis quelque temps, et c'est une partie du corps qui guérit plus difficilement", glisse-t-elle.
"Il est forcément difficile de fixer des objectifs actuellement. Je peine à me visualiser sur le podium olympique. Mais j'ai le temps", a-t-elle répété. "Si tout se passe bien, je suis persuadée que j'aurai les moyens d'accrocher une place en finale des JO. Ensuite, tout serait possible", a-t-elle assuré.