L'Australien Ben O'Connor (NTT) s'est imposé en solitaire à Madonna di Campiglio au terme de la 17e étape du Giro. Le Portugais Joao Almeida (Deceuninck) a conservé le maillot rose.
Cette étape de 203 km, partie de Bassano del Grappa, proposait trois cols de 1re catégorie, dont la montée finale. La victoire s'est jouée entre les échappés partis rapidement devant. O'Connor, 2e la veille, a pris une belle revanche et a gagné devant l'Autrichien Hermann Persteiner, devancé de 31''.
Le Valaisan Kilian Frankiny, qui faisait partie du groupe de tête, a terminé 5e à un peu moins de deux minutes. Le coureur de l'équipe Groupama-FDJ a donc réussi à nouveau une belle performance après son 4e rang lors la 9e étape.
O'Connor a pris ses distances à 8,8 kilomètres de l'arrivée sur un trio de poursuivants (De Gendt, Pernsteiner, Zakarin). Derrière lui, Pernsteiner est parti en poursuite, mais il a concédé régulièrement du temps sur la montée roulante de Madonna di Campiglio.
Âgé de 24 ans, O'Connor s'est fait connaître en 2018 quand il a gagné une étape de montagne du Tour des Alpes devant Thibaut Pinot. Mercredi, il s'est donc imposé pour la première fois dans un grand tour.
Le Stelvio au menu
Le peloton des favoris est arrivé à un peu plus de cinq minutes du vainqueur. Cette première journée en haute montagne a été tranquille pour le leader Joao Almeida. Sa tâche s'annonce plus ardue jeudi avec l'ascension du mythique col du Stelvio, dont le sommet culmine à 2758 m, et la montée finale vers Lago di Cancano. S'il reste en rose après cette étape, le Portugais pourra vraiment commencer à rêver.
De plus, le Giro devra changer de parcours samedi lors de la 20e et avant-dernière étape. La course ne passera pas par la France en raison des dispositions liées au Covid-19, a annoncé son directeur Mauro Vegni après l'arrivée à Madonna di Campiglio. Les organisateurs ont prévu un parcours alternatif, beaucoup moins montagneux, qui privilégie une double montée vers Sestrières, terme de l'étape.
Pas d'Izoard samedi
«L'unique alternative aurait été le col de Fenestre, mais les prévisions météo ne le permettent pas», a précisé le directeur du Giro. L'étape devait franchir initialement les cols d'Agnel, à la frontière franco-italienne, à plus de 2700 mètres d'altitude, et de l'Izoard, avant de rentrer en Italie par le col de Montgenèvre et rejoindre la station de Sestrières.