Rupture abusive de contrat, préjudice de notoriété: Guy Novès, l'ancien sélectionneur du XV de France, a contesté devant les prud'hommes de Toulouse les motifs de son licenciement en 2017 pour «faute grave».
Il a réclamé 2,9 millions d'euros à la Fédération française (FFR). La décision du conseil de prud'hommes, dont l'audience était prise d'assaut par la presse, sera rendue le 8 avril.
Guy Novès, complet bleu, est arrivé au tribunal accompagné de Claude Hélias, ancien président du conseil de surveillance du Stade Toulousain, venu soutenir l'entraîneur qui a permis à son club de conquérir quatre couronnes européennes et 10 boucliers de Brennus. «On l'a traîné dans la boue. Il a été licencié pour faute grave et il ne sait toujours pas ce qu'on lui reproche», a affirmé l'avocat de l'ancien sélectionneur, Me Laurent Nougarolis.
«On ne doit pas se croire unique, se croire au-dessus. On ne juge pas une carrière, on ne juge pas des titres», a rétorqué Me Joseph Aguera, défenseur de la FFR qui «assume», selon lui, ce licenciement. Et Me Aguera d'ironiser sur les «demandes surprenantes de Novès».
Guy Novès, licencié fin décembre 2017 après avoir pris en main le XV de France début 2016, a présenté une note en de multiples points, invoquant notamment une rupture abusive du contrat, le préjudice de notoriété, et recensant même des heures passées à regarder la télévision pour s'acquitter de ses fonctions.