Cyclisme Schachmann s'adjuge la 78e édition!

ATS

14.3.2020 - 15:12

La dernière pour Maximilian Schachmann, avant la mise en sommeil du cyclisme. Le champion d'Allemagne a gagné Paris-Nice, qui s'est conclu par le succès d'étape du Colombien Nairo Quintana, samedi dans la station de La Colmiane, un jour plus tôt que prévu en raison de la pandémie de coronavirus.

Maximilian Schachmann est le cinquième coureur allemand à remporter Paris-Nice
Maximilian Schachmann est le cinquième coureur allemand à remporter Paris-Nice
Source: Keystone

Au seuil d'une pause d'une durée encore inconnue pour le peloton international, Quintana s'est offert une victoire de prestige, en solitaire, dans la 7e étape, pour la seule arrivée au sommet de la 78e édition. Dans le droit fil de sa série du mois de février quand il avait raflé coup sur coup deux courses par étapes dans le sud de la France.

«Sans sa chute de lundi (dans la 2e étape), il gagnait Paris-Nice», a relevé son patron de l'équipe Arkea-Samsic, Emmanuel Hubert, au vu de la performance de sa recrue colombienne, impressionnant dans l'attaque imparable portée à 4 kilomètres de l'arrivée.

Derrière lui, le Belge Tiesj Benoot a attendu les 1500 derniers mètres pour tenter de détrôner Schachmann. Deuxième sur la ligne, à 46 secondes de Quintana, il n'a pu combler qu'une douzaine de secondes de son retard sur le champion d'Allemagne pour prendre la deuxième place de l'épreuve, à 18 secondes.

Le rêve de Quintana

Ecroulé sur le sol après l'arrivée, Schachmann a sauvé le maillot jaune qu'il portait depuis sa victoire dimanche dans la première étape. Dixième coureur dans l'histoire de Paris-Nice à mener la course de bout en bout, il a surtout enlevé à l'âge de 26 ans le succès le plus retentissant de sa carrière marquée jusque-là par une étape du Giro 2018 et trois étapes du Tour du Pays Basque 2019.

Si Schachmann est le cinquième coureur allemand à son palmarès (après Wolfshohl, Klöden, Jäksche et T. Martin), la «course au soleil» a surtout mis en évidence cette année les Colombiens. A côté de Quintana, l'aîné qui n'a que 30 ans et rêve toujours de gagner le Tour de France, Sergio Higuita a promené une aisance insolente avant de plafonner samedi dans la montée de La Colmiane.

Le jeune Colombien de l'équipe Education First (22 ans), qui était redouté par Schachmann, n'a pu passer à l'attaque sur les pentes modérées de cette ascension située dans l'arrière-pays niçois. Mais il a terminé l'épreuve sur le podium (3e à 59''), un rang devant l'Italien Vincenzo Nibali toujours aussi actif.

Pour tous, c'est maintenant le temps de l'arrêt, une pause forcée que Rudy Molard (7e et deuxième Français au classement général) compare à la coupure traditionnelle du mois de mai, sans connaître toutefois sa durée. «C'est pareil pour tout le monde», remarque Thibaut Pinot, 3e de l'étape à La Colmiane et 5e du classement final.

Mais le Français souligne les différences d'un coureur à l'autre: «J'ai fait un bloc de travail depuis la mi-janvier avec le stage en altitude et les courses. Pour ceux qui n'ont pas beaucoup couru, c'est plus pénalisant.» Avant de poser la question qui taraude tout un chacun: «Il faut voir combien de temps ça va durer.»

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