Le talonneur sud-africain Bongi Mbonambi ne fera pas l'objet de poursuites, faute de preuves suffisantes, a annoncé jeudi World Rugby. L'Anglais Tom Curry l'a accusé d'avoir formulé une injure raciale à son encontre en demi-finale de Coupe du monde.
«Après avoir étudié toutes les preuves disponibles, y compris les images du match, les enregistrements audio et les témoignages des deux équipes, l'instance dirigeante a jugé qu'il n'y avait pas suffisamment de preuves à l'heure actuelle pour engager des poursuites», a expliqué World Rugby dans un communiqué.
«Par conséquent, l'affaire est considérée comme close à moins que des preuves supplémentaires ne soient découvertes», a ajouté l'instance dirigeante du rugby mondial, reconnaissant que «Tom Curry a émis des allégations de bonne foi et qu'il n'y a aucune suggestion que ces allégations soient délibérément fausses ou malveillantes».
Le troisième ligne anglais avait assuré après la défaite du XV de la Rose face aux Springboks (16-15) en demi-finale le week-end dernier que Mbonambi l'avait traité de «connard de blanc» («white cunt»). Après environ une demi-heure de jeu, Curry a rapporté les faits à l'arbitre Ben O'Keefe, lui demandant ce qu'il devait répondre. «Rien, s'il vous plaît», lui a dit O'Keefe.
La Fédération anglaise «très déçue»
La Fédération anglaise (RFU) s'est dite jeudi dans un communiqué «très déçue de la décision prise par World Rugby» de ne pas porter l'affaire devant une commission disciplinaire indépendante, affirmant par ailleurs que Mbonambi avait déjà proféré une injure raciale à l'encontre de Curry lors d'un match à l'automne 2022.
Sacré champion du monde en 2019 face à l'Angleterre de Curry, Bongi Mbonambi (32 ans) est le seul talonneur de métier du groupe sud-africain depuis la blessure de Malcom Marx, lequel a été remplacé numériquement par l'ouvreur Handré Pollard. Il doit disputer samedi à 21h au Stade de France la finale entre les Springboks et les All Blacks, deux équipes en quête d'un quatrième titre mondial.