Dopage russe et corruption Peine de prison confirmée contre Papa Massata Diack

AFP

9.3.2023

La Cour d'appel de Paris a confirmé jeudi la condamnation à cinq ans de prison ferme contre Papa Massata Diack pour corruption dans le scandale du dopage russe en 2011. Cette affaire avait ébranlé le monde du sport et précipité la chute de son père, l'ex-patron de l'athlétisme mondial Lamine Diack.

La Cour d'appel de Paris a confirmé jeudi la condamnation à cinq ans de prison ferme contre Papa Massata Diack.
La Cour d'appel de Paris a confirmé jeudi la condamnation à cinq ans de prison ferme contre Papa Massata Diack.
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La cour a en revanche réduit de moitié, à 500'000 euros, l'amende infligée en première instance à l'ancien consultant marketing de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF), devenue depuis World Athletics, qui n'a assisté ni au procès, ni à l'audience de jeudi.

Elle a également confirmé la peine d'amende de 100'000 euros contre Habib Cissé, l'ex-conseiller juridique de Lamine Diack. Mais elle a assorti de sursis sa peine de trois ans de prison, alors que Cissé avait été condamné à un an ferme et deux avec sursis en première instance. La cour a aussi réduit de moitié les montants alloués à World Athletics, qui réclamait 10,5 millions d'euros au titre du préjudice moral.

En janvier, le parquet général avait requis la confirmation des condamnations de première instance contre les deux hommes.

L'avocate de M. Diack, Marie-Sophie Goldschmidt, a exprimé sa «stupéfaction» face à cette condamnation en appel. Elle a dénoncé un jugement «inique» qui est un «copier-coller» de celui de première instance. Elle a précisé qu'elle discuterait avec son client d'un éventuel pourvoi en cassation. Les avocats de World Athletics et de M. Cissé n'ont pas souhaité s'exprimer.

Passeports biologiques

Papa Massata Diack avait été reconnu coupable en septembre 2020 de complicité au sein d'un système de pots-de-vin visant à cacher des cas de dopage sanguins chez des sportifs russes en 2011, un an avant les Jeux olympiques de Londres.

En faisant traîner les procédures de sanctions contre ces athlètes aux passeports biologiques suspects, la Fédération internationale avait permis à certains d'entre eux de participer à ces Jeux. En contrepartie, les grands parraineurs russes avaient renouvelé leurs contrats de partenariat avec l'IAAF, devenue depuis World Athletics, en vue des Mondiaux-2013 à Moscou.