Un total de 2266 contrôles antidopage ont été réalisés en Suisse l'an dernier, a annoncé mardi la Fondation Swiss Sport Integrity, qui a remplacé Antidoping Suisse au 1er janvier. Deux tiers d'entre eux sont intervenus hors compétition.
«Dans la lutte contre le dopage, il faut faire preuve de la même mentalité que dans le sport d'élite, c'est-à-dire avoir l'exigence de faire toujours mieux. Seule cette attitude garantit le succès sur la durée», a relevé devant les médias le président de la fondation, Ulrich Kurmann.
L'année 2021 a débouché sur un nombre record de contrôles, malgré le Covid-19. Ils ont augmenté d'environ 50% par rapport aux 1538 effectués un an plus tôt.
Dans trois cas, les contrôleurs n'ont pas pu faire de prélèvement parce que l'athlète à tester était en isolement. A dix reprises, il y a eu suspicion de dopage, ce qui a entraîné la saisine de la Chambre disciplinaire de Swiss Olympic. Celle-ci a prononcé sept sanctions à ce jour, avec des suspensions allant de neuf mois à quatre ans.
Wilson dans l'attente
Le cas le plus médiatisé a concerné le sprinter Alex Wilson (athlétisme), testé positif (trenbolone et métabolites) en mars 2021 mais qui clame son innocence. Le Bâlois a fait l'objet d'une suspension provisoire et a été écarté des Jeux, mais l'affaire n'a pas encore été tranchée définitivement.
Outre le dopage, Swiss Sport Integrity recense aussi les atteintes à l'éthique. L'unité indépendante chargée de recueillir les plaintes notamment pour abus a enregistré 91 annonces depuis le début de l'année, dans de nombreuses disciplines. A ce jour, l'examen a été bouclé pour 34 de ces cas. Cela a débouché sur l'ouverture de 13 enquêtes officielles. En outre, dans trois cas, des mesures provisoires pour protéger des athlètes ont été prises. Les fédérations sportives reconnaissent dans l'ensemble la nécessité d'un «changement de culture», a observé Swiss Spoirt Integrity.