Vladimir Poutine a accusé le CIO de «discrimination ethnique». Ceci car les athlètes russes ne devraient participer qu'en nombre limité au JO de Paris et sous bannière neutre en représailles de l'assaut russe contre l'Ukraine.
«Grâce à certains dirigeants de l'actuel Comité international olympique, nous avons appris que (...) les Jeux eux-mêmes peuvent être utilisés comme un instrument de pression politique contre des personnes qui n'ont rien à voir avec la politique et, de facto, (comme d'un instrument) grossier de discrimination raciste, ethnique», a-t-il fustigé lors d'un discours sur le sport à Perm.
Pour le CIO, «une invitation aux Jeux n'est pas un droit inconditionnel pour les meilleurs athlètes, mais une sorte de privilège», a encore tancé le président russe.
Le débat sur la participation ou non des athlètes russes et bélarusses aux Jeux olympiques de Paris l'an prochain agite le monde du sport depuis plusieurs mois. Les athlètes russes ont été bannis de toutes les compétitions internationales après le déclenchement de l'offensive russe en Ukraine en février 2022.
En mars 2023, le CIO a toutefois recommandé leur réintégration aux compétitions internationales hors JO, à condition qu'ils concourent sous bannière neutre, à titre individuel, et qu'ils n'aient pas «activement soutenu la guerre en Ukraine».
Concernant les Jeux 2024, le CIO n'a pas encore tranché, repoussant sa décision «au moment approprié». Kiev de son côté a menacé de boycotter les JO de Paris si les Russes et les Bélarusses étaient autorisés à participer.
Autre litige : le 12 octobre, le CIO a suspendu le comité olympique russe pour avoir placé sous son autorité plusieurs organisations sportives des régions ukrainiennes occupées par l'armée russe.
Le Comité international paralympique (IPC) a, lui, déjà voté en faveur de la participation des Russes et Bélarusses sous bannière neutre et sous strictes conditions de neutralité aux Jeux paralympiques à Paris l'été prochain.
Le Bélarus fait aussi l'objet de sanctions parce que cet allié inconditionnel de la Russie a prêté son territoire à l'armée russe pour attaquer l'Ukraine en février 2022.