Tokyo 2021 Qui pour reprendre la présidence des JO ?

ATS

17.2.2021 - 10:29

La ministre japonaise des Jeux olympiques et paralympiques, Seiko Hashimoto, apparaît comme la favorite pour remplacer le président du comité d'organisation de Tokyo 2020, Yoshiro Mori. Celui-ci avait démissionné la semaine dernière après des remarques sexistes.

La ministre Seiko Hashimoto fait figure de favorite pour la présidence de Tokyo-2020.
La ministre Seiko Hashimoto fait figure de favorite pour la présidence de Tokyo-2020.
Keystone

Le comité chargé de désigner un successeur à M. Mori, 83 ans, s'est réuni mercredi pour la deuxième fois «pendant environ deux heures» et se serait mis d'accord sur le nom de Mme Hashimoto, 56 ans, une ancienne sportive médaillée olympique, selon la chaîne de télévision publique NHK.

Cette instance se préparerait maintenant à demander à Mme Hashimoto d'accepter le poste, alors que, selon certains médias, elle était réticente à prendre la présidence du comité d'organisation de Tokyo 2020 à cinq mois seulement de l'ouverture prévue des Jeux, reportés l'an dernier en raison de la pandémie.

Cette nomination n'a pas encore été confirmée par les organisateurs, et certains médias affirment que la course est toujours ouverte, citant d'autres candidats potentiels comme Yasuhiro Yamashita, le président du Comité olympique japonais, ou Mikako Kotani, directrice sportive de Tokyo-2020.

Le président sortant, Yoshiro Mori, a été contraint d'annoncer sa démission vendredi après le scandale provoqué par ses propos selon lesquels les femmes parlaient trop lors des réunions, ce qui était selon lui «embêtant».

Les organisateurs des Jeux avaient dit vouloir trouver une ou un successeur à M. Mori «le plus rapidement possible», avec parmi les critères de sélection une «compréhension profonde des principes» de la Charte olympique, «y compris l'égalité des genres, la diversité et l'inclusion».

Tokyo 2020 a refusé de commenter les informations sur une éventuelle nomination, mais a déclaré qu'une troisième réunion du comité de sélection se tiendrait jeudi.

«Lors de la première réunion hier, le comité s'est mis d'accord sur cinq critères régissant les qualités requises du nouveau président. Lors de la session d'aujourd'hui, à laquelle ont participé tous les membres du comité (ils sont huit), des candidats spécifiques ont été discutés en référence aux cinq critères», a précisé un communiqué.

Mme Hashimoto, l'une des deux seules femmes ministres du gouvernement japonais, a participé sept fois aux Jeux olympiques aussi bien d'été (cyclisme sur piste) que d'hiver entre 1984 et 1996, décrochant la médaille de bronze de patinage de vitesse lors des JO d'Albertville en 1992.

Après les remarques sexistes de M. Mori, la ministre avait dit souhaiter avoir une «franche discussion» avec lui, rappelant devant les médias que l'égalité hommes-femmes était un principe au coeur de l'olympisme.

La ministre a cependant elle-même été au centre d'une polémique, après la publication de photos la montrant embrasser un jeune patineur, de 20 ans son cadet, lors des JO de 2014, où elle occupait la fonction de chef de mission de l'équipe japonaise.

Les organisateurs comme les autorités japonaises tentent de susciter l'intérêt pour ces Jeux en temps de pandémie, alors qu'environ 80% de la population nippone est opposée à leur tenue en raison d'inquiétudes sanitaires persistantes, selon plusieurs sondages.

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