Tour de Lombardie
"Robocop" favori de la dernière classique de la saison

ATS

11.10.2019

Dernière grande classique de la saison, le Tour de Lombardie s'annonce passionnant samedi sur les 243 km du parcours tracé entre Bergame et Côme. Egan Bernal et Primoz Roglic, vainqueurs des deux derniers grands tours, espèrent ponctuer leur saison avec un nouveau triomphe.

Primoz Roglic a remporté la Vuelta en septembre.
Primoz Roglic a remporté la Vuelta en septembre.
Keystone

Les spécialistes des classiques laisseront-ils la place aux hommes des classements généraux ? En Lombardie, les grimpeurs sont le plus souvent à la fête à l'image du dernier vainqueur, le Français Thibaut Pinot, absent cette fois tout comme Julian Alaphilippe qui a renoncé dans la semaine.

Lauréat de la Vuelta en septembre, Roglic a conservé la forme. Il a été impressionnant samedi dernier dans la montée finale du Tour d'Emilie et est désigné comme l'homme à battre par le Michael Woods, l'un des coureurs à suivre de près sur les rivages du lac de Côme. «C'est lui le favori», assure le Canadien. «J'ai vu une vidéo où il était appelé Robocop et c'était impressionnant, il semblait n'avoir même pas à forcer pendant sa progression.»

Pour Roglic, la région rappelle toutefois de mauvais souvenirs. S'il a déjà disputé deux fois la Lombardie (40e en 2017, 17e en 2018), il a surtout perdu sur ces routes piégeuses l'essentiel de ses chances de gagner le Giro en mai dernier. En raison d'un dépannage hasardeux à l'approche de Côme et surtout une chute dans la descente du Civiglio, l'avant-dernière difficulté du parcours samedi dans les 15 derniers kilomètres.

Bernal a l'esprit tranquille

Face au numéro un mondial, nanti de 13 victoires cette saison et fort d'une approche ménageant des temps de récupération (une seule course, les Trois Vallées Varésines, dans la semaine), Bernal court le risque de payer les efforts prodigués pour gagner jeudi le Gran Piemonte, l'ex-Tour du Piémont. «Maintenant, je vais en Lombardie l'esprit tranquille», a commenté le grimpeur colombien après son succès à Oropa, le premier de sa carrière dans une course en ligne. «J'ai dépensé de l'énergie, mais ça en valait la peine.»

Présent lors des deux dernières éditions (13e en 2017, 12e en 2018), le vainqueur du Tour de France 2019 possède les qualités pour rivaliser. D'abord sur le mur très raide (1920 m à 15,8 %) de Sormano, qui fait office de premier tri à 50 kilomètres de l'arrivée. Puis sur le Civiglio (4 km à 10 %), avant le dernier obstacle, la montée roulante du San Fermo della Battaglia, sur les hauteurs de Côme.

Valverde en forme

Ce parcours exigeant semble aussi adapté à Alejandro Valverde, qui a pourtant toujours échoué lors de ses huit premières participations (2e en 2013 et 2014). A 39 ans, le vétéran espagnol dispose d'une nouvelle chance. D'autant qu'il s'est montré récemment plus convaincant que beaucoup d'autres. «Je suis en forme», a-t-il lâché à l'arrivée de Milan-Turin (2e).

Double vainqueur en Lombardie (2015 et 2017), et encore 2e l'an passé, Vincenzo Nibali aura lui aussi sans doute son mot à dire. D'autres trentenaires peuvent aussi jouer un rôle dans la course, à l'image de Dan Martin (vainqueur en 2014), Jakob Fuglsang ou Bauke Mollema.

Quant aux Suisses, qui attendent depuis 2011 de trouver un successeur à Oliver Zaugg, leurs espoirs reposent sur les épaules de Mathias Frank et Marc Hirschi. Le Lucernois a pris une excellente 6e place jeudi lors du Tour du Piémont. Quant au Bernois de la Sunweb, il aura l'occasion de montrer ses qualités sur un terrain sélectif. De son côté, Steve Morabito disputera sa dernière course professionnelle après une carrière de 13 ans. Il sera accompagné par son coéquipier Kilian Frankiny.

Retour à la page d'accueilRetour au sport