Alan Roura (26 ans) s'attaquera dimanche à sa troisième Transat Jacques Vabre. «On ne pourra pas viser la victoire, mais il y a une belle performance à aller chercher malgré tout», affirme le skipper genevois sur le site internet de son sponsor La Fabrique.
Pas moins de 29 IMOCA (60 pieds de long au maximum) prendront le départ du Havre dimanche dès 13h15. Dixième de cette Transat en double en 2015 et 9e en 2017, Alan Roura espère forcément faire encore mieux en compagnie de son co-skipper Sébastien Audigane. Mais leur tâche s'annonce délicate.
«En IMOCA, il y a un plateau exceptionnel, avec de super bons bateaux et de super duos, donc finir dans les 10 premiers serait déjà très bien», souligne Sébastien Audigane. Avec des navigateurs de la trempe de Jérémie Beyou, le grand favori de la course, d'Armel Le Cléac'h et d'Alex Thomson au départ, la concurrence sera en effet rude.
Mais «on espère avoir du gros temps dans le golfe de Gascogne, ce sera notre carte à jouer», souligne Alan Roura. «Nous avons le bateau pour et nous y sommes préparés. Il ne faudra pas hésiter à attaquer, tout en gérant bien notre fatigue sur les passages importants», explique encore le Genevois.
Une 14e édition sans Ultime
Organisée depuis 1993, cette Transatlantique vivra sa 14e édition. Le record de cette course reliant Le Havre à Salvador de Bahia au Brésil – pour 4350 milles théoriques – est détenu depuis 2017 par Thomas Coville et Jean-Luc Nelias (7 jours, 22 heures, 7 minutes et 27 secondes à bord d'un multicoque Ultime).
Mais les bateaux de cette classe ne seront pas de la partie, faute de place dans les ports. Seuls les Class40 avec l'équipage suisse formé par Simon Koster et par Valentin Gautier, les Multi50 et les IMOCA60 seront en lice. La Transat Jacques Vabre est d'ailleurs l'une des sept manches des IMOCA Globe Series 2018-2021, dont la dernière épreuve sera le prochain Vendée Globe (départ le 8 novembre 2020). Un Vendée Globe qui est le principal objectif d'Alan Roura.