Il y aura du spectacle au concours du saut à la perche d'Athletissima, avec pas moins de trois médaillés olympiques, dont deux d'or. Armand Duplantis et Sam Kendricks, qui défieront ce jeudi le vétéran Renaud Lavillenie, se livrent sur leur état d'esprit.

A seulement 21 ans, «Mondo» Duplantis n'est ni plus ni moins que le détenteur du record du monde de saut à la perche (6,18 m). Sans grande surprise, le Suédois a été sacré champion olympique aux Jeux de Tokyo. Double champion du monde en titre, l'Américain Sam Kendricks avait dû renoncer aux JO après avoir contracté le Covid-19. Interview.
L'année dernière vous aviez participé au City Event dans le quartier du Flon mais cette année le concours de saut à la perche est de retour dans le stade olympique plein à craquer...
Armand Duplantis : "Ça va être très spécial de performer devant un stade plein... Il est clair que c'est plus fun avec du public, car on ressent l'énergie qui se dégage du public."
Sam Kendricks : "Je garde un super souvenir du City Event de l'année dernière. Sauter devant du public nous pousse à être meilleurs, nous en sommes tous les deux convaincus. Le fait d'avoir une foule compacte qui nous soutient pleinement et nous encourage nous fait passer à un niveau supérieur."
Quels sont vos objectifs pour le meeting de demain (ndlr : jeudi) ?
S.K. : "Ne pas participer aux Jeux olympiques de Tokyo a été une grosse claque, j'étais vraiment triste, mais je ne veux pas y repenser. Cela appartient au passé et je vais de l'avant. Je suis ici pour mener les batailles à venir et pas celles qui sont passées. L'énergie est tellement positive ici à Lausanne que j'ai vraiment envie d'en profiter pour rebondir."
A.D. : "Sauter au-delà des 6 mètres serait déjà fantastique. Plus je le fais, plus je me sens à l'aise, c'est pourquoi j'espère retrouver cette sensation cette année. Il faut savoir que dans notre sport le mental est décisif, capital. Avant les Jeux olympiques je ressentais beaucoup de stress, de pression. Tout le monde me parlait comme si c'était clair que j'allais remporter le titre alors que ce n'était pas gagné d'avance. Maintenant que je suis champion olympique, que j'ai beaucoup moins de pression sur mes épaules, j'ai juste envie de continuer à prendre du plaisir et réussir de bons résultats. Il faut aussi dire que je suis content de retrouver ici mon bon ami Sam (Kendricks)."
Fait assez inhabituel, vous êtes tous deux entraînés par votre père. Quels liens entretenez-vous avec ces derniers ?
S.K. : "Il est vrai que nous sommes tous les deux entraînés par nos pères. C'est drôle d'observer Greg, le père de Mondo, et son fils car ils ont un lien très spécial. Pour ma part, je pense qu'être coaché par mon père est la meilleure chose, car il sait quoi me dire pour m'améliorer. C'est beaucoup plus stressant pour mon père de me regarder en compétition que pour moi-même."
A.D. : "Je n'ai jamais eu d'autre entraîneur que mon père. Il a commencé à m'entraîner à l'âge de trois ans, dans la cour derrière notre maison. On a un lien très spécial, c'est mon meilleur ami. Il me connaît parfaitement du fait qu'on a passé tellement de temps ensemble."