L'ancien ministre des Sports et ambassadeur de Paris 2024 David Douillet a estimé dimanche qu'un «plan B pour la cérémonie d'ouverture» des JO-2024 était nécessaire pour des raisons de sécurité liées au contexte géopolitique actuel.
«J'espère que la situation géopolitique sera plus apaisée pour que l'on vive des Jeux sereins, organisés dans les meilleures conditions possibles. Si la veille, les voyants sont rouge cramoisi quant aux risques d'attentat, il faudra un plan B pour la cérémonie d'ouverture», a-t-il dit dans un entretien à La Tribune Dimanche.
Les Jeux de Paris doivent s'ouvrir sur la Seine le 26 juillet 2024, une première dans l'histoire de l'olympisme moderne puisque toutes les précédentes cérémonies d'ouverture ont eu lieu dans des stades.
Tony Estanguet, président du comité d’organisation des Jeux de Paris, a assuré lundi dernier dans le quotidien L'Equipe qu'il n'y avait «pas d'alternative» à cette cérémonie inédite le long du fleuve. «Depuis le début, les autorités et Paris-2024 font en sorte que la sécurité soit la priorité numéro un pour le succès des Jeux», a-t-il ajouté dans cette interview, publiée trois jours après l'attentat d'Arras et une semaine après l'embrasement du conflit entre Israël et le Hamas palestinien.
Plus de 500’000 personnes attendues
En désaccord avec cette déclaration, David Douillet estime pour sa part qu'il est encore possible, à neuf mois de la cérémonie, de préparer un plan B. «Je ne vois pas l'État français et les organisateurs prendre des risques insensés pour la population», a-t-il justifié dans les colonnes de La Tribune Dimanche.
La cérémonie du 26 juillet, telle que prévue, est un défi en termes d'organisation et de sécurité, et son aspect artistique est ultra-confidentiel. Le nombre exact de spectateurs n'est pas encore connu : 100’000 places payantes installées sur le niveau inférieur des quais de Seine, et 500’000 gratuites en haut étaient d'abord évoquée mais cette jauge est au centre de nombreuses discussions, voire de frictions, entre la mairie de Paris, le comité d'organisation des Jeux et la préfecture de police de la capitale.