Gymnastique artistique Steingruber pour combler une lacune

ATS

5.10.2017 - 19:58

Genève

Ses attentes n'étaient guère élevées à l'heure d'aborder les Mondiaux de Montréal. Mais Giulia Steingruber peut bel et bien espérer conquérir samedi sa première médaille dans des championnats du monde à l'occasion de la finale du saut.

Pas encore en pleine confiance après son opération au pied droit subie en janvier dernier, Giulia Steingruber a décroché un remarquable 3e rang lors des qualifications dans sa discipline de prédilection. Seules la Russe Maria Paseka, favorite et tenante du titre, et l'Américaine Jade Carey ont fait mieux qu'elle mercredi soir dans la métropole québécoise. "C'est une guerrière, avec un très fort caractère. C'est tout simplement sensationnel", s'est exclamé l'entraîneur national Fabien Martin après ces qualifications.

Successivement 5e, 4e, 5e et 7e en finale du saut lors des quatre précédents championnats du monde, Giulia Steingruber semble mûre pour ajouter une ligne supplémentaire à un palmarès déjà bien fourni. Triple championne d'Europe et médaillée de bronze aux JO de Rio 2016 dans la discipline, elle doit composer avec une pression moindre sur ses épaules à Montréal en raison du retard pris dans sa préparation. Une situation qui lui permet d'évoluer en totale sérénité.

"L'important, ce sera de poser une fois de plus mes deux sauts. On verra bien ce que cela donne", lâche Giulia Steingruber, qui ne se fixe pas d'objectif précis avant cette finale. Elle revient, il est vrai, de très loin: ce n'est que durant l'été qu'elle a pu s'entraîner sans contrainte aucune en saut, et elle n'a pu effectuer qu'une douzaine de fois son Yurchenko avec deux vrilles à l'entraînement!

"Il était évident pour moi que je ne pourrais pas encore évoluer au niveau qui était le mien à Rio", souligne la St-Galloise, qui en est cependant désormais toute proche en saut. Et une exécution parfaite de son Chusovitina et de son Yurchenko avec deux vrilles pourrait bien suffire pour prendre place sur le podium samedi: quatre athlètes présentent un programme au degré de difficulté plus élevé que le sien. "J'ai encore une marge de progression", assure en outre Giulia Steingruber, qui aura l'occasion de se tester vendredi soir à l'occasion d'une finale du concours général dans laquelle elle peut espérer égaler son meilleur classement mondial (7e).

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