Tokyo a enclenché mercredi le compte à rebours à un an des Jeux olympiques, les organisateurs promettant des JO écologiques et high-tech.
Ils espèrent aussi que la chaleur ou le chaos dans les transports ne viennent pas gâcher la fête.
«Je peux réellement dire que je n'ai jamais vu une cité olympique aussi bien préparée que ne l'est Tokyo», a lancé le président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach.
Le public japonais, lui, semble enthousiaste, si l'on en juge par l'engouement pour les billets. Les résidents de l'archipel se sont rués sur les premiers tickets mis en vente: 7,5 millions de personnes ont fait les démarches en ligne pour tenter de décrocher un sésame lors de la première phase de loterie.
Et mercredi dès l'aube, des courageux faisaient la queue pour assister aux festivités. Après quelques frayeurs initiales, la capitale japonaise aborde la dernière ligne droite avec une apparente sérénité. Sur les 43 sites, huit sont complètement nouveaux et pour la moitié d'entre eux déjà achevés.
Médailles, tenues et podiums recyclés
Les organisateurs disent aussi avoir trouvé la parade face à la chaleur infernale, parfois difficilement supportable voire dangereuse l'été à Tokyo, à cause de la forte humidité conjuguée à des températures élevées. Tentes, brumisateurs géants et allées de fleurs sont censés donner une sensation rafraîchissante, autant de mesures qui seront testées jeudi à l'occasion d'un tournoi de volley.
La question des transports semble plus problématique: comment éviter le chaos dans une mégapole aux trains déjà bondés aux heures de pointe en temps normal?
Outre de savants systèmes logistiques pour gérer le trafic, sur route et dans les trains, les autorités vont inciter les hordes de salariés à rester à la maison. Mais la pratique du télétravail est encore peu ancrée dans les moeurs nippones et certains experts redoutent au moment des Jeux des retards importants, voire des mouvements de foule.
En attendant, Tokyo 2020 peaufine son image écolo, dans un archipel peu exemplaire en la matière.
Les médailles seront fabriquées en métal recyclé, avec de vieux téléphones et autres appareils électroniques mis au rebut. Or, argent et bronze: elles ont été dévoilées mercredi, «ressemblant à des pierres brutes» dont la lumière et la brillance sont censées refléter «l'énergie des athlètes» et «l'amitié entre les peuples», selon un communiqué.
Les tenues des athlètes japonais seront elles issues de vêtements usagés et les podiums confectionnés avec des déchets plastiques collectés auprès des habitants et dans la mer.