Swiss Olympic ne se risque pas à avancer un objectif chiffré de médailles à moins d'un an des JO de Tokyo. L'organe faîtier du sport helvétique s'attend à envoyer une délégation forte de 110 athlètes.
«Il y avait 105 athlètes suisses en lice à Rio en 2016. En tenant compte du potentiel existant dans les nouveaux sports comme l'escalade et le karaté, une légère augmentation me semble logique», estime le Chef de mission Ralph Stöckli.
L'ancien curleur a d'ailleurs profité de l'occasion pour annoncer la première qualification officielle d'une athlète, justement adepte de l'escalade: la Zurichoise Petra Klingler, championne du monde 2016 de boulder, qui a obtenu son ticket en combiné lors des récents championnats du monde.
«Elle a déjà prouvé qu'elle avait le potentiel pour conquérir une médaille à Tokyo», s'est réjoui Ralph Stöckli, qui a évoqué les concepts de sélection pour les prochains Jeux. «Nous avons mis en place 38 concepts, en collaboration avec les fédérations des différentes disciplines», a-t-il expliqué.
Le médaillé de bronze des JO 2010 dégage une base de directives de performance en ciblant trois groupes d'athlètes, «comme une liste de priorités. En premier lieu, il y a les athlètes ayant un potentiel de médaille, ou au moins de diplôme. Ensuite, nous aurons des athlètes plus jeunes qui pourront engranger de l'expérience dans l'optique de Paris 2024. Le troisième groupe sera constitué d'ambassadeurs du sport de performance suisse», a-t-il précisé.
Ralph Stöckli a également évoqué les grands défis qui attendent Swiss Olympic à Tokyo. En premier lieu la chaleur, liée à une forte humidité. «C'est pire qu'à Pékin», a-t-il comparé. «Quand je suis sorti pour la première fois d'une voiture climatisée lors d'une visite il y a un an, je me suis dit une chose: jamais je ne ferais de sport à midi», a pour sa part glissé le médecin en chef de Swiss Olympic Patrik Noack.
Ralph Stöckli, qui sera lui-même confronté à quelques soucis d'ordre logistique («il y aura deux villages décentralisés en plus du village olympique», a-t-il précisé), s'attend par ailleurs à du très haut niveau concernant l'organisation: «Les Japonais sont des experts dans l'organisation des grands événements, surtout à Tokyo, la plus grande ville du monde», a-t-il lâché.
Le Chef de mission revient tout juste d'une visite à Tokyo, la cinquième pour Swiss Olympic dans l'optique de ces joutes prévues du 24 juillet au 9 août 2020. «Mon impression était positive. Les organisateurs sont déjà très en avance. De plus, ils ont pu retirer d'importants enseignements des épreuves tests de cet été», a encore expliqué Ralph Stöckli en faisant référence aux problèmes de qualité de l'eau constatés lors d'épreuves de triathlon.