Prudhomme "C'est un Tour différent, dans une situation tout à fait particulière"

ATS

24.8.2020

Une date inédite, une menace permanente, une course sans repères: reporté de deux mois en raison de la pandémie, le Tour de France cumule les interrogations avant son Grand départ samedi à Nice.

«C'est un Tour différent, dans une situation tout à fait particulière», convient son directeur Christian Prudhomme.
«C'est un Tour différent, dans une situation tout à fait particulière», convient son directeur Christian Prudhomme.
Keystone

Les masques sont de rigueur sur la plus grande course du monde. Au sens propre dans le public, invité à garder cette protection adaptée à la période, et au sens figuré dans le peloton, tant les incertitudes sont nombreuses.

«C'est un Tour différent, dans une situation tout à fait particulière», convient son directeur Christian Prudhomme qui, depuis avril et la décision de report, a multiplié les réunions «avec les instances sportives et les autorités du pays».

Le Tour, élément du patrimoine national, a reçu le feu vert pour être organisé à la fin de l'été, pour la première fois aussi tardivement dans son histoire centenaire. Sous réserve de conditions strictes de sécurité sanitaire face à la menace du coronavirus.

Une «bulle course», réunissant l'ensemble des 22 formations et quelques officiels, doit être mise en place. Et le risque afférent d'une exclusion de l'équipe si deux cas de positifs de Covid-19 étaient repérés dans le même groupe en sept jours.

Le Tour, événement majeur de l'année dont dépend tout l'équilibre économique du cyclisme, joue gros. Il multiplie les tests (deux pour chaque coureur à l'approche du départ), les campagnes de communication pour les gestes sanitaires, éloigne au maximum les tiers, spectateurs ou médias.

«Le public aura accès au Tour de France mais il y aura des zones avec des filtrages au départ et à l'arrivée des étapes», annonce Christian Prudhomme qui souligne la baisse conséquente du nombre de personnes présentes sur la course et autour d'elle.

«On était quasiment 5000, on sera un peu plus de 3000 accrédités», précise le directeur du Tour, satisfait que la diffusion de la course reste à hauteur conséquente («190 pays reprennent les images du Tour, 100 pays diffusent en direct»), bien que plusieurs télévisions nationales, dont la France, aient choisi de ne pas envoyer leurs commentateurs sur le terrain.

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