Le Néerlandais Fabio Jakobsen (Quick-Step) a gagné la 2e étape du Tour de France au sprint à Nyborg. Il a devancé le Belge Wout van Aert (Jumbo-Visma), qui s'est consolé en prenant le maillot jaune.
Jakobsen (25 ans) a ainsi gagné pour sa première étape en ligne sur la Grande Boucle. Ce véritable miraculé - il avait subi en 2020 une terrible chute au Tour de Pologne et avait dû être placé sous coma artificiel - s'était illustré l'an passé sur la Vuelta en remportant trois étapes.
Sacrifices
«Je reviens de très loin, cela été un très long processus. Ceux qui me connaissent savent tous les sacrifices que j'ai faits, ce n'est pas pour rien. L'équipe m'a placé en bonne positon à l'avant, Morkov m'a mis dans la roue de van Aert. A la fin, on a failli se toucher avec Peter Sagan, on s'est touché d'ailleurs, mais on est resté sur le vélo. Il restait 150 mètres à faire et j'ai pu passer. Je suis très heureux», a déclaré le vainqueur du jour.
La formation Quick-Step a ainsi fêté un deuxième succès consécutif après celui du Belge Yves Lampaert lors du contre-la-montre inaugural. Celui-ci a donc perdu son maillot au profit de son compatriote van Aert, déjà 2e vendredi, mais qui se parera de jaune dimanche pour la première fois de sa carrière.
Chute de Pogacar
Cette étape a été émaillée de plusieurs chutes collectives, dont une peu avant l'arrivée qui a notamment ralenti le double vainqueur Tadej Pogacar. Mais comme cela s'est produit dans les trois derniers kilomètres, le Slovène n'a pas perdu de temps.
Tout au long des 202,2 kilomètres du parcours, le public danois, venu en masse mais sagement rangé sur les deux côtés de la route, a fêté le passage du peloton du Tour jusqu'à l'approche du final à suspense sur le pont du Grand Belt reliant deux des grandes îles du pays, Seeland et Fionie.
Peloton nerveux
La course s'est résumée dans sa première moitié de parcours à un défilé précédé par une échappée de quatre coureurs, le Danois Magnus Cort Nielsen, qui s'est assuré le premier maillot à pois de meilleur grimpeur, le Norvégien Sven Erik Byström, ainsi que les Français Cyril Barthe et Pierre Rolland, distancés en cours de route. Byström, resté seul en tête, a été repris avant les trente derniers kilomètres par le peloton de plus en plus nerveux en raison des changements de direction.
Sur la chaussée très large du double pont, occupée en totalité par les coureurs, le rythme a été ralenti par le vent contraire qui a dissuadé les attaquants. Mais le Colombien Rigoberto Uran (deuxième du Tour 2017), retardé avant l'entrée sur le pont, a été contraint à une longue course-poursuite pour rentrer dans le peloton avant les huit derniers kilomètres.
Dimanche, le Tour passe sa dernière journée au Danemark dans la troisième étape longue de 182 kilomètres entre Vejle et Sönderborg, avant le transfert en soirée vers la France.