Dans le cadre du match aller des 16es de finale de la coupe CEV, le club universitaire s’est battu avec ses armes face au quatrième actuel de la Serie A italienne, vainqueur au final 3 sets à 0 (25-18 25-14 25-20).
D’entrée, Trentino a montré l’état de la tâche quasi impossible qu’attendait le Lausanne Universitaire Club en ce mercredi soir. En effet, les visiteurs ont réussi blocs sur blocs pour mener 7-1, puis 11-3 dans la première manche. A deux ou à trois, ils se sont transformés en un mur infranchissable pour les Lausannois. Et ceci a duré durant toute la rencontre. Ils ont été vraiment très impressionnants dans ce domaine.
Toutefois, encouragés par plus de 1’300 spectateurs réunis à Dorigny, les Vaudois ont tenté de trouver des solutions en changeant de passeur notamment. Mais, malheureusement, les Italiens ont été intraitables au contre et très puissants en attaque. «Le respect de Trentino durant tout le match pour les spectateurs et pour les joueurs du LUC a été extraordinaire, souligne Georges-André Carrel, le directeur technique. Ils ont joué le jeu jusqu’au bout en mettant leur meilleur six. Ca montre que le LUC est un club respecté sur la plan international. On a senti qu’ils ne voulaient pas perdre le moindre set.»
Et le club transalpin, dont le budget est de 6 millions d’euros, ne va pas égarer la moindre manche. Il n’a même jamais laissé la moindre petite ouverture à son adversaire pour remporter logiquement cette partie en trois manches. "Nous avons su rester sérieux jusqu’au bout, précise le libéro de Trentino, Jénia Grebennikov. Ca a fait du bien de voir aussi une salle de volley pleine à craquer. Nous avons respecté notre adversaire et avons fait parfaitement le boulot. Nous avons des échéances importantes qui arrivent durant ces prochains jours." Il est vrai que, les Italiens vont prendre part notamment au championnat du monde des clubs qui va débuter le 26 novembre prochain.
Il faut dire que le LUC affrontait un sacré client lors de ce rendez-vous continental. Trentino Volley est un club avec une magnifique vitrine de trophées où sont exposés trois Ligues des champions gagnées entre 2009 et 2011 et quatre mondiaux des clubs remportés entre 2009 et 2012. A ceci, il faut rajouter également quatre scudettis italiens (2008, 2011, 2013 et 2015).
De son côté, Lausanne a fait de son mieux et s’est battu avec beaucoup de volonté. Mais la montagne était beaucoup trop haute à escalader. «On est forcément déçu d’avoir perdu. Mais, collectivement, on s’est bien battu. On n’a pas baissé la tête. La salle était pleine et les gens nous ont encouragés tout le match. J’espère même que des jeunes ont pu découvrir et aimer le volleyball ce soir, précise le capitaine du LUC, Adrien Prevel. La différence ce soir s’est surtout faite en service-réception. On n’a pas réussi à trouver des solutions en attaque. C’est le haut niveau. Ils font tout mieux et plus vite. Ce match doit nous servir pour la suite de notre saison.»
Prevel a fait preuve aussi de beaucoup d’abnégation et de courage durant toute la partie. En effet, blessé aux abdominaux, l’attaquant français a tenu sa place et son rang en attaque. "C’est une blessure embêtante pour le volley. Pour sauter, on a besoin des abdos. Pour attaquer, on a besoin des abdos. Sans cette douleur, j’aurai pu mieux servir, par exemple. Peut-être que j’aurai été moins crispé également en attaque. C’est une coupure très fine. Mais, ça fait super mal. Selon le staff médical, je n’ai pas pris le moindre risque d’aggraver cette blessure. Je ne suis pas en équipe nationale, du coup, des matches comme celui-ci se sont mes championnats du monde. C’est l’occasion de se confronter à ce qui se fait de mieux au monde. Ca te permet de voir ce que tu vaux."