Mathieu van der Poel a dû puiser au plus profond de lui-même pour remporter dimanche son troisième Paris-Roubaix face au vent et Tadej Pogacar. Il considère le Slovène comme l'un des «meilleurs coureurs de tous les temps».
Comment avez-vous réagi quand Pogacar a chuté?
«Il allait un peu trop vite. J'ai bien vu qu'il n'allait pas réussir à prendre le virage, mais je ne l'ai pas vraiment vu chuter. Au début, je l'ai attendu un peu, mais l'écart était trop important et je me devais d'y aller. C'est dommage, car sinon je pense qu'on serait arrivés tous les deux ensemble dans le vélodrome. Mais ça fait partie de Paris-Roubaix. Moi aussi j'ai crevé dans la dernière section pavée.»
Est-ce que c'est l'édition lors de laquelle vous avez le plus souffert?
«Oui. Déjà je ne m'attendais pas à me retrouver seul aussi loin de l'arrivée. J'imaginais qu'on aurait du mal à se lâcher l'un l'autre, surtout avec le vent de face. C'est la victoire qui m'a le plus fait souffrir. A la fin, j'ai vraiment puisé. En plus ma radio ne marchait plus, ni mon capteur de puissance. J'ai dû courir à l'aveugle. Je n'avais aucune idée de ce qu'il se passait derrière. Mais l'histoire se termine bien.»
Gagner trois Roubaix-Paris de suite, ça vous inspire quoi?
«En gagner trois est déjà super spécial, ce n'est pas quelque chose qu'on imagine lorsqu'on commence une carrière. Alors trois de suite, dans une course où il faut aussi avoir de la chance, c'est assez exceptionnel.»