La Russie ne boycottera pas les JO 2024 à Paris, a assuré le président du Comité olympique russe, Stanislav Pozdniakov, en affirmant que chaque sportif russe était libre de choisir s'il souhaitait y participer sous bannière neutre ou non.
«Un boycott des Jeux, cela ne mène nulle part», a déclaré M. Pozdniakov, lors d'un point de presse en marge d'un congrès des sportifs olympiques russes qui s'achève vendredi.
Il a rappelé le boycott des Jeux olympiques d'été de 1980 à Moscou par des pays occidentaux, en signe de protestation contre l'intervention militaire soviétique en Afghanistan lancée en 1979.
Les «sportifs n'ont pas pu participer aux compétitions et le boycott politique a abouti à des résultats très négatifs: aucune des parties n'en est sortie gagnante», a souligné Stanislav Pozdniakov, en insistant que «le sport doit prendre ses distances par rapport à la politique».
Les athlètes russes ont été bannis de compétition après le déclenchement de l'offensive russe en Ukraine en 2022.
Mais le Comité international olympique (CIO) a recommandé en mars dernier la réintégration des sportifs russes et biélorusses dans les compétitions internationales, sous bannière neutre et «à titre individuel», pour ceux qui n'ont pas activement soutenu l'offensive en Ukraine.
«Prohibitives par nature»
Selon M. Pozdniakov, tout sportif russe pourra participer aux JO 2024 sous bannière neutre, s'il le souhaite et s'il est autorisé à le faire par le CIO.
«Nous vivons dans un pays libre. Chaque sportif est libre de faire son choix», à savoir «faire preuve de solidarité avec ses coéquipiers interdits de Jeux olympiques pour des raisons inventées ou décider de participer sous bannière neutre», a encore déclaré M. Pozdniakov.
Il a toutefois souligné que les «recommandations du CIO» étaient «prohibitives par nature» et ne permettraient «pas à un grand nombre d'athlètes russes de participer aux Jeux olympiques».
Les athlètes russes ont participé aux Jeux de Tokyo en 2021, sous la bannière de leur comité olympique «ROC» et non de leur pays, une sanction à la suite de la révélation d'une politique de dopage d'Etat en Russie, notamment lors des JO d'hiver de Sotchi en 2014.