Quel chemin entre Florence et Nice ? Alors que les points de départ et d'arrivée du Tour de France 2024 sont déjà connus, le voile se lève mercredi sur le reste du parcours d'une 111e édition chamboulée par les JO 2024 de Paris.
Comme tous les ans, les organisateurs d'ASO investissent le Palais des Congrès pour présenter à la mi-journée l'itinéraire du grand rendez-vous de juillet, ainsi que sa déclinaison féminine qui aura lieu en août. Et comme à chaque fois, les annonces triomphales de certains élus locaux, les réservations d'hôtels et les observations de témoins qui ont pu croiser des responsables du Tour pendant leurs repérages permettent déjà d'en esquisser les grands contours.
Sauf que cette année, les deux principales attractions et nouveautés ont déjà été officialisées depuis des mois, liées à la tenue à Paris des JO 2024 (26 juillet-11 août) qui influe à la fois sur les dates et le tracé de la Grande Boucle. Le Tour partira ainsi une semaine plus tôt que d'habitude, le 29 juin, pour trois semaines de course. Et il s'élancera de l'étranger, pour la 26e fois de l'histoire, la troisième d'affilée après Copenhague en 2022 et Bilbao cette année.
Soulager les forces de l'ordre
Ce choix est plus que jamais «assumé et revendiqué» par le directeur du Tour Christian Prudhomme pour soulager les forces de l'ordre déjà mobilisées par les Jeux. Le Tour partira donc de Florence, ce qui permettra au passage de mettre fin à une «anomalie historique» puisque ce sera la première fois que l'Italie, nation historique du cyclisme, connaîtra un «grand départ», cent ans après la victoire d'Ottavio Bottecchia.
Au total, il y aura trois étapes complètes en Italie, dont une première déjà très montagneuse, avant d'entrer sur le territoire français par une première et brève incursion dans les Alpes qu'on retrouvera en fin de parcours avec l'arrivée inédite à Nice le 21 juillet.
Là aussi, le choix a été dicté par les JO puisque Paris sera en pleins préparatifs. Pour autant il s'agit d'une révolution, car le Tour s'était toujours terminé dans la capitale jusque-là.
Un chrono pour finir
Pour couronner le tout, la dernière étape proposera, au lieu de l'amicale procession jusqu'aux Champs-Elysées, un contre-la-montre individuel potentiellement décisif entre Monaco à Nice, 35 ans après la victoire pour huit secondes de Greg Lemond face à Laurent Fignon en 1989. Et ce chrono s'annonce comme un vrai juge de paix puisqu'il montera à la Turbie, puis au col d'Eze avant de finir place Massena à Nice après 35,2 km.
L'avant-dernière étape offre également un sacré tour de montagnes russes avec une étape courte (132 km) mais vertigineuse (4400 mètres de dénivelé) jusqu'au sommet du col de la Couillole. La veille, le Tour arrivera à Isola 2000, comme annoncé récemment par le maire de Nice Christian Estrosi.
Sommets mythiques
Reste à découvrir en détail le menu qui attend les coureurs entre l'Italie et la Promenade des Anglais. La géographie incite à franchir les Alpes une première fois avant de tracer une boucle dans l'Hexagone et de revisiter le massif alpin en fin de troisième semaine. Dans l'ensemble, le parcours 2024 devrait être agréable aux attaquants, même s'il s'annonce un peu moins montagneux que celui de la dernière édition.
Plusieurs sommets mythiques devraient figurer sur la carte. Le Galibier, le Tourmalet et la cime de la Bonette (2802 m) sont évoqués pour équilibrer le retour d'un deuxième contre-la-montre individuel en guise d'appel du pied au Belge Remco Evenepoel.
On connaîtra également le tracé du Tour de France féminin qui sera, lui aussi, influencé par les JO et partira également de l'étranger, de Rotterdam. Placée jusque-là dans le prolongement du Tour hommes, la course s'élancera cette fois le 12 août pour une arrivée prévue le 18 août, possiblement dans les Alpes.
Trois des huit étapes auront lieu aux Pays-Bas, dont deux le même jour avec notamment un contre-la-montre, pour compenser le fait que la course comptera un jour de moins. Elle ne partira qu'un lundi, toujours en raison des Jeux de Paris qui se termineront la veille.