Le report des Jeux olympiques de Tokyo va engendrer des «coûts très importants», ont admis jeudi les organisateurs en annonçant la mise en place d'un groupe de travail chargé de gérer les conséquences de cette décision historique due au coronavirus.
Le report des JO 2020 à 2021, au plus tard l'été, représente un défi logistique majeur pour les organisateurs, alors que les nouvelles dates du plus grand événement sportif de la planète n'ont pas encore été fixées.
«Nous devons nous s'assurer que les problèmes auxquels nous faisons face peuvent être réglés, un par un», a expliqué jeudi le directeur général du comité d'organisation de Tokyo 2020, Toshiro Muto, promettant des décisions «aussi vite que possible».
«Nous pensons que les coûts additionnels générés (par le report, ndlr) vont être très importants», a-t-il ajouté, sans pour autant livrer une estimation chiffrée.
Selon le quotidien économique japonais Nikkei, le report pourrait coûter 300 milliards de yens (près de 2,6 milliards de francs), en incluant les frais de location de sites, la modification des réservations hôtelières et l'emploi prolongé du personnel de l'organisation et d'agents de sécurité, entre autres.
Ces surcoûts pourraient évoluer en fonction des négociations à venir entre les différents porteurs du projet, notamment le comité d'organisation japonais, la ville de Tokyo, l'Etat japonais et le Comité international olympique (CIO), a précisé le Nikkei en citant des sources proches du dossier.
En décembre 2019, les organisateurs avaient évalué le coût total des JO de Tokyo à 1350 milliards de yens (12 milliards de francs) pour la partie japonaise.
«Je pense que nous devrons revoir certaines ambitions à la baisse», a prévenu jeudi M. Muto. «Il faut parfois accepter de revoir les plans».
Le président du comité d'organisation, Yoshiro Mori, a pour sa part rappelé que jamais jusqu'ici des Jeux olympiques n'avaient été reportés en temps de paix.
Tokyo 2020 «fera face à des difficultés que personne n'a affrontées jusqu'ici. Je suis certain que notre personnel saura y faire face», mais ce sera une «tâche très difficile», a insisté M. Mori.