Les stars de la musique Lady Gaga et Aya Nakamura, un hymne révolutionnaire à la sauce metal, un ballet bleu blanc rouge sur la Seine.
Présentée par les organisateurs comme «le plus grand spectacle du XXIe siècle», l'ouverture des JO de Paris a tenu ses promesses.
Le directeur artistique Thomas Jolly avait promis des tableaux qui racontent un pays riche de sa «diversité», «inclusif», «non pas une France mais plusieurs France», célèbrant «le monde entier réuni».
Zidane, Gaga et Aya
Point de départ du show démarré à 19h30, qui entremêle sport, art et protocole olympique, un prologue préenregistré qui donne le ton. L'humoriste français Djamel Debbouze entre torche en main dans le Stade de France vide... Erreur, l'enceinte n'accueille pas la cérémonie!
Pour tenter de sauver la situation, il transmet la flamme à une autre icône française, la légende du football Zinédine Zidane. Au son d'une musique d'un film de Jacques Tati, l'ancien no 10 des Bleus s'embarque dans une odyssée parisienne, métro compris. Bloqué, il doit transmettre la torche à des enfants, puis à un mystérieux inconnu.
Le spectateur suit ce dernier à travers les plus beaux sites du coeur de la capitale française. Apparaît la première star de la soirée: Lady Gaga, en bustier noir et plumes roses Dior. Elle entonne «Mon truc en plumes», titre emblématique du music-hall français, de Zizi Jeanmaire.
Du metal en surprise
Autre surprise, même si la nouvelle avait fuité la veille sur les sites spécialisés: Gojira, groupe de metal français à l'aura internationale, s'associe à la chanteuse lyrique franco-suisse Marina Viotti pour interpréter «Ah! Ca ira», chant révolutionnaire français dans une version décoiffante!
Aya Nakamura, chanteuse francophone la plus écoutée dans le monde, leur succéde, toute de plumes d'or vêtue, pour un medley de ses tubes «Pookie» et «Djadja» et d'un standard de Charles Aznavour, «For me Formidable», dont on célèbre cette année le centenaire de la naissance.
La bande-son a été conçue comme des plus éclectiques, mêlant French touch électro, metal, musique classique, standards de la chanson française, hymnes festifs...
Notre-Dame et Paris iconique
Pour la première fois, la cérémonie olympique a pris place hors d'un stade, sur six kilomètres le long de la Seine, jusqu'à la Tour Eiffel où a eu lieu le final. La cathédrale Notre-Dame, qui doit rouvrir en décembre après son gigantesque incendie en 2019, a aussi été à l'honneur, lors d'une séquence chorégraphiée notamment sur ses échafaudages, rendant hommage à tous les corps de métiers impliqués dans sa reconstruction.
Le récit, qui mêlait certains clichés (le french cancan des danseuses du Moulin Rouge, croissants...), n'a pas oublié l'Histoire de France, notamment la Révolution française et l'oeuvre de Victor Hugo ("Les Misérables», «Notre-Dame de Paris"), mêlant arts académiques et culture pop.
Acrobaties
Pendant ce show, les berges, les ponts et les toits ont été pris d'assaut par quelque 2000 artistes (danseurs, musiciens, comédiens, jongleurs, acrobates...), parmi lesquels le danseur étoile Guillaume Diop.
Dans le même temps, environ 7000 athlètes – dont 29 Suisse -, représentant les nations participantes, ont défilé sur 85 bateaux aux couleurs de leur délégation, les Grecs d'abord sous un rideau de jets d'eau et de feux d'artifice bleu blanc rouge. Les Français étaient prévus en derniers.
ATS