«Peu importe d'où l'on vient: c'est génial d'être champion olympique», a expliqué le nouveau roi du skicross Ryan Regez.
«Je suis heureux de tout le soutien que j'ai reçu tout au long de mon parcours, de la part de toute l'équipe, du staff technique, des servicemen, des physios. Tout s'est super bien passé, sans eux je ne serais pas là, c'est une sensation incroyablement excitante», a lâché Ryan Regez, qui était encore handicapé en début de saison par des blessures à une main et à une épaule subies en mars dernier.
«Ce n'est qu'un jeu»
«Faire une médaille, c'était l'objectif. On travaille pour ça, et c'est encore mieux si c'est de l'or. J'y aspirais parce que je suis en tête du classement général de la Coupe du monde. J'ai du coup ressenti beaucoup de pression, car on m'en parlait sans cesse», a poursuivi l'excentrique Bernois, qui s'est paré d'or en devançant le Grison Alex Fiva vendredi.
«Ralph m'a beaucoup aidé dans ce domaine. Car ce n'est qu'un jeu», a par ailleurs souligné Ryan Regez à propos de coach de l'équipe de Suisse Ralph Pfäffli. Ce dernier a en outre parfaitement su mobiliser ses troupes après la désillusion vécue jeudi à la suite de la disqualification de la Vaudoise Fanny Smith, privée de bronze.
La colère de jeudi «transformée en énergie positive»
«Jeudi soir, nous avons analysé une nouvelle fois la course des dames», a raconté Ralph Pfäffli au micro de SRF. «Nous avons décidé lors d'une réunion d'équipe que nous devions transformer cette colère et cette déception en énergie positive. Cela a bien fonctionné», s'est-il réjoui.
Des propos qui ont fait écho à ceux d’Alex Fiva, qui s’est paré de l’argent un an après la quête de son premier titre mondial. «Au final, c'est tellement cool pour le skicross suisse de fêter un doublé après ce qui s'est passé jeudi» avec la disqualification de Fanny Smith, a ainsi reconnu le Grison de 36 ans.
«Je reste sobre, car je sais tout ce qui peut arriver dans ce sport. Mais aujourd'hui, il s'est passé quelque chose de grand», a encore lâché Ralph Pfäffli. «Nous savions que Ryan en était capable, mais avant son premier run nous ne savions pas s'il allait livrer la marchandise», a-t-il souligné.
«La pression est tout de même bien différente aux Jeux olympiques. Mais aussi banal que cela puisse paraître, tout cela n'est qu'un jeu. Il faut aussi avoir le courage de perdre», a conclu Ralph Pfäffli, pris dans un sacré ascenseur émotionnel depuis tout juste peine 24 heures.