Les ambitieux rameurs ouvrent le bal dans le camp helvétique vendredi aux JO de Tokyo. Jeannine Gmelin et le duo Barnabé Delarze/Roman Röösli sont en lice dès 2h30 heure suisse.
Barnabé Delarze annonce clairement la couleur. «Ca sera difficile pour nous d'être satisfaits si nous ne remportons pas de médaille», lâche le Vaudois. «Le titre est jouable. C'est pour ça qu'on est là, c'est ce qu'on va essayer d'aller chercher.»
Jamais à fond jusqu'ici
Vice-champion du monde en 2018, trois fois sur le podium dans des championnats d'Europe, le deux de couple valdo-lucernois devra sortir le grand jeu. «On a déjà battu tout le monde. Mais tout le monde ou presque nous a aussi battus», rigole Barnabé Delarze.
«On sait qu'on est capable de s'imposer si on fait tout juste», assure le Vaudois, 7e à Rio en compagnie de Roman Röösli mais au sein du quatre de couple. Les deux compères ont en tout cas tout misé sur le rendez-vous nippon.
«Nous ne nous sommes préparés à fond pour aucune de nos quatre premières compétitions de l'année», parmi lesquelles les Européens de Varese où ils ont terminé au 4e rang. «Elles faisaient partie de notre programme d'entraînement», assure Barnabé Delarze.
Montée en puissance
«Mais c'était bien mieux que de simples entraînements. Chacune de ces compétitions nous a permis de mettre le doigt sur un domaine à travailler par la suite», explique-t-il. Le Vaudois et son équipier ont ainsi pu gommer dans un premier temps «certains défauts individuels», avant de se concentrer sur le travail commun.
«Nous avons repris les bases depuis la dernière Coupe du monde», début juin à Sabaudia. «Au cours des dernières semaines, nous nous sommes reconcentrés sur l'ensemble du bateau, sur la cohésion», ajoute Barnabé Delarze. «Ca nous a permis de faire un bon pas en avant. Nous sommes clairement en progrès», assure-t-il.
Les volontaires, les vrais champions
Jeannine Gmelin, qui effectuera ses premiers coups de rame une heure avant le deux de couple vendredi, est, elle, aussi capable de décrocher une médaille à Tokyo. Particulièrement détendue à l'heure de se confier à la presse mardi, elle se montre néanmoins plus prudente que Barnabé Delarze.
«J'espère avant toute chose pouvoir dominer ma série», lâche la skiff zurichoise de 31 ans, qui s'était classée à un prometteur 5e rang pour ses premiers Jeux à Rio en 2016. «Le but sera de prendre rapidement confiance sur le plan d'eau», glisse-t-elle.
Troisième des Européens en mai, Jeannine Gmelin est en tout cas satisfaite de son état de forme. «J'ai réduit le volume d'entraînement depuis notre arrivée au Japon (réd: le 7 juillet, à Kinosaki), tout en augmentant l'intensité», explique-t-elle.
Jeannine Gmelin semble en outre à l'aise dans le Village olympique. «L'atmosphère est évidemment spéciale. Mais j'essaie de l'apprécier autant que possible», souligne la championne du monde 2017, qui exprime son plus grand respect envers les volontaires dans ces circonstances: «Ce sont eux les vrais champions».