Mathias Flückiger «Je n'ai aucune revanche à prendre par rapport à cela»

gma, ats

26.7.2024 - 09:14

Avec seulement deux coureuses et deux coureurs au départ, les vététistes suisses auront du mal à rééditer à Paris la razzia des JO 2021 (triplé chez les dames, argent pour Mathias Flückiger chez les messieurs). Mais le quatuor de Swiss Cycling affiche ses ambitions.

Mathias Flückiger espère briller à Paris.
Mathias Flückiger espère briller à Paris.
ats

Keystone-SDA, gma, ats

«Je veux faire mieux qu'à Tokyo», lâchait ainsi Mathias Flückiger lors d'un point-presse jeudi matin. Le Bernois vise donc l'or? «Si je vis une journée parfaite, avec une performance parfaite, tout sera possible», souligne le Bernois, qui sera l'un des hommes à battre lundi.

Mais «le favori reste Tom Pidcock», le tenant du titre, «même s'il a souffert de problèmes d'estomac et du covid lors du Tour de France», explique pour sa part Nino Schurter, triple médaillé olympique (or en 2016, argent en 2012, bronze en 2008).

«Sa confiance est peut-être moins grande qu'avant le Tour de France», lâche encore le Grison, qui compte bien jouer le podium pour ses cinquièmes et derniers Jeux. «Je veux une nouvelle médaille. Je me sens bien, et toute autre issue serait une déception», affirme le 4e des JO 2021.

«On est des professionnels»

Les deux hommes, loin d'être des amis, sauront – on l'espère – mettre leur ego de côté si le scenario de la course l'exige. «On court pour la même équipe, on représente notre pays. On n'a pas encore parlé de la course avec Nino, mais on est des professionnels», glisse Mathias Flückiger.

Le Bernois – persuadé comme son rival et équipier de posséder le meilleur matériel du peloton – n'a en revanche guère envie de s'étendre sur le sujet de sa suspension de six mois pour dopage (de juin à décembre 2022). «Je n'ai aucune revanche à prendre par rapport à cela. Je suis juste heureux d'être ici», explique-t-il.

Frei sans pression

La donne n'est pas la même chez les dames, qui en découdront dès dimanche, après le forfait de la championne olympique 2021 Jolanda Neff. Mais sa remplaçante Sina Frei, en argent à Tokyo, est bien plus qu'une simple solution de rechange. «Ma force, c'est que j'aborderai cette course de manière relâchée», lâche-t-elle.

«Quand j'ai appris la nouvelle, je ne savais pas comment réagir. D'un côté je me suis réjouie, de l'autre j'étais désolée pour Jolanda que je respecte énormément», souligne la Zurichoise. «Pour moi, c'est du bonus, je n'ai pas de pression. Je me réjouis simplement d'en découdre», assure-t-elle.

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Keller en outsider

Leader de la Coupe du monde, Alessandra Keller aborde quant à elle ses premiers JO avec une étiquette d'outsider. «J'ai déjà atteint un premier objectif en me qualifiant. C'est un rêve de disputer des Jeux olympiques. Mais ce n'est qu'après ma course que j'essaierai de profiter de ces JO», lâche-t-elle.

«Le parcours me convient, même s'il n'est pas très technique, et ma préparation a été idéale. Je prends la pression comme une source de motivation. Mon premier objectif est d'être dans le coup, et le but ultime est une médaille. Je veux simplement faire de mon mieux», lâche la Nidwaldienne de 28 ans.

Le triplé de Tokyo apporte-t-il une pression supplémentaire? «C'est clair que c'est un lourd héritage. Mais ce triplé montre aussi que tout est possible pour une Suissesse», souligne Alessandra Keller, qui laisse volontiers les premiers rôles aux Françaises Pauline Ferrand-Prévot et Loana Lecomte, et à la Néerlandaise Puck Pieterse.