Le président du CIO Thomas Bach a demandé aux organisateurs chinois des Jeux de Pékin de ne pas mêler politique et sport. Il a réagi vendredi à des propos de la porte-parole du comité d'organisation Yan Jiarong, qui a dénoncé la veille des «mensonges» concernant la situation des droits de l'homme au Xinjiang.
«Nous n'avons pas ignoré ce problème», a assuré Thomas Bach au lendemain des propos tenus en conférence de presse par Yan Jiarong, porte-parole du comité d'organisation Pékin-2022, sur la question des droits humains au Xinjiang et le statut de Taïwan. «Nous avons été en contact avec (le comité d'organisation) immédiatement après cette conférence de presse (...) et avons réaffirmé» l'importance de «rester politiquement neutre, comme l'exige la Charte olympique».
La veille, en réponse à deux questions posées par des journalistes étrangers sur le Xinjiang, vaste région du nord-ouest de la Chine à majorité musulmane, Mme Yan avait affirmé que «ces questions reposent en grande partie sur des mensonges». «Certaines autorités ont déjà contesté ces fausses informations avec de nombreuses preuves solides», avait-elle ajouté.
Des associations de défense des droits de l'Homme accusent Pékin d'avoir engagé depuis 2017 une répression systématique des Ouïghours et des autres ethnies musulmanes de la région, comme les Kazakhs. Elles reprochent au régime chinois d'avoir recours au travail forcé et à des stérilisations forcées et d'avoir enfermé plus d'un million de personnes dans des camps de rééducation.
Pékin conteste ce chiffre et explique qu'il s'agit de «centres de formation professionnelle» destinés à combattre le radicalisme islamiste, après des attentats attribués à des Ouïghours.